par Élie During, Dominique Gonzalez-Foerster, Donatien Grau, Hans-Ulrich Obrist
Manuella Editions
Le terme « curating« , qu’on traduit souvent par commissariat d’exposition, n’a pas de véritable équivalent en français. Dans cette conférence tenue à l’École normale supérieure de Paris, il apparaît que l’essentiel du travail du curator réside dans la discussion avec les artistes et la maïeutique de la pensée. Au fil de cet échange entre un philosophe, un curator et une artiste, de nombreuses autres voies sont explorées : créations d’espace, dispositifs, paradigmes du théâtre, de la performance ou même de l’opéra. Une interrogation sur les pratiques contemporaines de l’exposition.
Moly-Sabata est une résidence d’artistes située à Sablons en France. Elle est aujourd’hui propriété de la Fondation Albert Gleizes. En 2017, Moly-Sabata fête ses 90 ans. Elle est la plus ancienne résidence d’artistes de France en activité.
Elle met à disposition ses ateliers et ses ressources toute l’année. Elle se distingue par la diversité de ses modalités d’accueil, son action au cœur d’un réseau régional de partenaires institutionnels et ses initiatives en faveur de la production d’oeuvres grâce à des financements spécifiques. Son rayonnement public est alimenté par une exposition annuelle tout en perpétuant une tradition de transmission ancrée depuis 1927 dans ce lieu d’hospitalité, propriété de la Fondation Albert Gleizes.
Les artistes ne sont pas les seuls à profiter de l’hospitalité de Moly-Sabata. Depuis 90 ans, la résidence reçoit des hôtes de passage, en particulier des professionnels étrangers de l’art contemporain. Pour perpétrer cette tradition et initier de nouveaux projets, elle vient d’accueillir Karina Kattová et Tereza Jindrová de la Jindřich Chalupecký Society de Prague ainsi que l’historien australien Bruce Adams, biographe d’Anne Dangar. Des collaborations avec la Lituanie, le Canada, l’Ecosse et le Portugal, visant à faire circuler artistes étrangers et français, se mettent en place en partenariat avec les structures de la Région. Petit à petit, Moly-Sabata s’installe dans un réseau international.
Actuellement à Moly-Sabata
Tom Castinel
L’artiste est accueilli en juin 2017 en partenariat avec la Ville de Valence. Son exposition La vallée dérangeante conçue avec Octave Rimbert-Rivière est présentée du 28 juin au 17 septembre 2017.
Vernissage le mercredi 28 juin 2017 à 18h30 à La bourse du travail à Valence.
L’artiste est accueilli en juin 2017 en partenariat avec la Ville de Valence. Son exposition La vallée dérangeante conçue avec Tom Castinel est présentée du 28 juin au 17 septembre 2017.
Vernissage le mercredi 28 juin 2017 à 18h30 à La bourse du travail à Valence.
L’artiste dirige le Stage de peinture White Spirit Flash Club les 10 et 11 juin 2017. Cette séance est complète.
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portrait de l’artiste
L’artiste a été accueillie en mai 2017 en partenariat avec Code South Way. La restitution de sa résidence d’écriture sera publiée dans le numéro 4 du magazine, à paraître au second semestre 2017.-
Moly-Sabata vous donne rendez-vous
• les samedi 10 et dimanche 11 juin 2017 de 10h à 18h sur inscription à Moly-Sabata
Peindre avec Amélie Bertrand
« Le White Spirit Flash Club tentera de proposer une réflexion sur la mise en place d’un processus de création à travers le médium de la peinture. On s’intéressera au décor et à la surface, au simili et au simulacre, à la création d’un paysage ou d’une architecture intérieure ou extérieure fictive mais crédible, un arrière-goût bizarre de déjà vu, tout en écoutant de la musique d’ameublement, d’aéroport (Brian Eno), ou d’ascenseur. Je ne veux pas de paysages idéaux inspirés par la nature. Le décor, c’est cette chose qui n’est pas vraiment ce qu’elle semble être, entre le plaqué et le cache misère, qui advient comme un parasite, toujours en trop, en plus. C’est en même temps ce que l’on ne peut pas voir. La notion décor met en place un autre terrain d’activité, l’architecture y devient perverse et la séduction immédiate. On s’interrogera sur la composition picturale, à travers différent processus de mise à distance. On utilisera le pochoir, le dégradé, les aplats… »
• jusqu’au samedi 17 juin 2017 à La galerie d’exposition du théâtre de Privas
exposition De l’impermanence d’Aline Morvan
L’artiste a été accueillie en février et mars 2017 en partenariat avec le centre d’art.
• jusqu’au dimanche 18 juin 2017 au Cab – Centre d’art bastille à Grenoble
exposition Effet de seuil de Chloé Jarry
L’artiste a été accueillie de janvier à mars 2017 en partenariat avec le centre d’art.
• le mercredi 28 juin 2017 à 18h30 à La bourse du travail à Valence
vernissage de l’exposition La vallée dérangeante de Tom Castinel & Octave Rimbert-Rivière
Les artistes sont accueillis en juin 2017 en partenariat avec la Ville de Valence.
et prochainement les résidences de Charlotte Denamur, Caroline Achaintre, Romain Vicari et Josephine Halvorson.
Plus d’infos :
Éric de Chassey , Collection Art et Artistes, Gallimard, avril 2017
L’abstraction avec ou sans raisons présente une histoire de l’abstraction, non pas considérée d’un point de vue normatif ni déconstruite comme une figuration au second degré, mais envisagée comme un phénomène complexe, compréhensible en particulier dans ses interactions avec d’autres phénomènes artistiques, sociaux et historiques.
Cet ouvrage est le premier à considérer l’abstraction de la seconde moitié du XXe siècle comme un phénomène global et non plus dans des cadres limitativement nationaux. Il propose notamment de reconnaître l’expressionnisme abstrait comme la grande tendance internationale de l’immédiate après-Seconde Guerre mondiale, le débarrassant ainsi des préjugés nationalistes qui ont jusqu’à présent limité son étude et l’appréhendant à travers les échanges artistiques qui se sont produits de part et d’autre de l’Atlantique.
Michel Gauthier, Les presses du réel, 2017.
À l’origine, un intermezzo, ou intermède, est une pièce musicale, instrumentale ou chantée, qu’agrémente parfois danse ou pantomime, donnée pendant les entractes ponctuant le cours de l’œuvre principale. C’est dans un statut résolu d’intermezzi que se livrent les dix textes réunis dans le présent volume. D’abord parce qu’ils se proposent comme un intermédiaire réflexif entre l’œuvre telle qu’en elle-même et l’œuvre vue, exposée. Ensuite parce qu’ils s’attachent à mettre en valeur la poétique de l’entre-deux qui caractérise les travaux ici analysés, à éclairer la dualité qui les traverse (l’art sans qualité et le « bel art », le réel et l’artifice, l’illusionnisme et l’anti-illusionnisme, la pièce construite et le readymade, l’aura et le souci politique…).
Au total, les dix artistes étudiés (Franz Ackermann, Sarah Morris, Didier Marcel, Franck Scurti, Hugues Reip, Xavier Veilhan, Mathieu Mercier, Simon Starling, Bojan Šarčević et Paul Sietsema), pour chacun desquels Michel Gauthier propose des analyses approfondies en leur donnant une indispensable profondeur de champ historique, offrent un réjouissant aperçu de la création actuelle, de sa richesse et de sa complexité. De son ambition également, s’il est vrai qu’être de son époque implique de travailler pour ne céder ni à la pure et simple fascination pour le contemporain ni à quelque dédain hautain de l’aujourd’hui.
Sally Bonn, Éditions du Seuil, mai 2017
Il y a une longue tradition des écrits d’artistes à travers les siècles, mais dès lors que le texte s’affirme comme un complément indispensable de l’œuvre d’art, celle-ci changent radicalement de statut. Elle ne se suffit plus à elle-même, sa compréhension globale par le spectateur implique de lire, avant ou en parallèle, le propos théorique qui l’accompagne. Un dispositif se met en place, qui a notamment pour effet de transformer le spectateur, et de faire éclater l’autorité des critiques et des institutions.
Cette profonde mutation a lieu dans les années 1960, et se prolonge dans les décennies suivantes. Elle est ici exposée et analysée à travers trois figures majeures de l’art contemporain : Daniel Buren, Michelangelo Pistoletto et Robert Morris.
Pour la première fois, le livre de Sally Bonn aborde avec empathie le statut nouveau d’un art qui intègre son explication et l’énoncé de son intention dans le dispositif même de sa livraison au public.