Assemblage
Denis Arino
Exposition du 19 novembre au 23 décembre 2023
Vernissage le samedi 18 novembre de 14 h à 19h
Conférence d’histoire de l’art
Peinture et jeu volumétrique, par Fabrice Nest
Jeudi 20 novembre 2023 à 19h
Pour Denis Arino, le tableau n’est pas seulement une surface aux couleurs joliment assemblées, c’est un objet dont l’épaisseur constitue à la fois le motif, la structure et la singularité. L’épaisseur en effet, partie peu visible, dicte toute la forme du tableau, de la largeur du motif au format. Elle entretient un rapport discret avec le chiffre trois et avec un carré de référence, visible ou non, de 99 cm de coté. Multipliée, divisée, cette mesure crée un rapport particulier au corps de l’observateur mais aussi à l’espace qui les contient et aux choses qui les entourent. Le tableau est par conséquent un rapport de connivence dont le motif commence sur la tranche et se répand d’un bout à l’autre du tableau sous la forme d’une Grecque à la manière de ces frises antiques qui courent sur les temples. La méthode est toujours la même: le tableau est d’abord recouvert d’une couleur uniforme puis des bandes discontinues (déduites de l’épaisseur bien sûr) viennent révéler sur ce fond initial, comme en négatif, la Grecque qui apparaît alors. Ainsi le fond devient forme, comme par magie. Les couleurs sont elles-mêmes dans un rapport de connivence, toujours deux, jamais plus, jamais moins. Denis Arino reprend inlassablement la même structure « pour voir comment elle se comporte sous tous rapports ». Il façonne avec humour et obstination une forme à la fois « expressive de l’invariant » (Le Corbusier) et réfractaire au concept. Certaines œuvres visent des causes momentanées, conformes au goût du jour, puis les jours passent et les goûts changent. À l’inverse, l’oeuvre de Denis Arino vise l’atemporel, n’engage pas la parole mais le corps. Elle a tout à voir avec le monde extérieur et rien à faire du mythe de l’intériorité. L’assemblage: un rapport entre le monde et nous.
Thierry Raspail
Crédit photo : Jean-Luc Lacroix
Alexis Bérar
Roman de Romanche : piste, fausse piste, hors piste.
Exposition du 4 novembre 2023 au 13 janvier 2024
Vernissage le samedi 4 novembre à 16h
Exposition organisée en partenariat avec Les Journées de la Photo, dans le cadre du festival Le mois de la photo organisé par La Maison de l’image
Alexis Bérar est né en 1976, il vit et travaille à Grenoble. Sa pratique est celle de la photographie qu’il travaille sous forme de séries, entremêlant champs du documentaire et de la fiction. Sa pratique se déploie dans un temps long ponctué de résidences artistiques, d’expositions, d’éditions et d’ateliers de transmission qui participent sans cesse à la nourrir et à la déplacer. Son regard documentaire est proche de celui de l’ethnologue qui arpente le terrain patiemment et s’intéresse à l’ordinaire des pratiques humaines et à leur expression dans le paysage. Il s’intéresse aussi, à la façon d’habiter et de se déplacer sur le territoire. Il observe comment les interactions entre l’action humaine et l’environnement structure les paysages.
Dans la démarche photographique d’Alexis Bérar, il y a une attention portée aux traces et aux indices, parfois très ténus, du lien entre les humains et le territoire. L’artiste s’interroge sur l’imbrication des temps (ceux de la géologie, de la flore, de la faune, des humains ) et questionne les différentes façons de les habiter.
Au VOG…
Il présente son exposition sous le titre Roman de Romanche : Piste, fausse piste, hors piste. Cette exposition réunit plusieurs séries de photographies réalisées lors d’un travail au long cours dans le massif de l’Oisans. Les premières séries d’images sont une carte blanche à une pratique photographique instinctive, attachée à l’arpentage et à la collecte, aux détails et à l’endotique : le contraire de l’exotique, ce qui est banal, habituel pour un lieu et qui passe inaperçu.
L’artiste travaille sur des territoires contraints par le temps, le climat, la gravité et la montagne. Ces éléments vont avoir une action sur la manière de vivre et d’appréhender ces espaces. Des éléments qui peuvent sembler anodins vont imposer une manière de vivre et de faire.
Pour aborder ce sujet, il a passé un long moment à arpenter le massif de l’Oisans, pour repérer des lieux, collecter des informations et rencontrer des personnes. La dernière série présentée regroupe des artefacts numériques. Réalisés en Oisans, ils sont liés par un même territoire et une trame esthétique où l’accident fabrique l’image. Ils racontent une nouvelle histoire : une excursion dans l’imaginaire propre à la montagne. On retrouve des références à ses contes et aux frayeurs infantiles.
Nouvelle piste : cette série est une une respiration pour nous amener à cheminer autrement. Le travail d’Alexis Bérar propose, in fine, des pistes pour des micros récits où temps et espace s’organisent pour exister avec ou sans les humains.
Oh téléphone, oracle noir
toutes les personnes écrans miroirs
filent les images tactiles oh vas-y voir les nuages du soir
téléphone maison
téléphone maison
dans l’immensité, dans la voix lactée
toute la 3G de la cité
dans tous les flux on s’est croisé
oh mon amour oh mon crash test
oh mon amour
oh à toute vitesse un sms
oh à toute vitesse un sms
Exposition personnelle de Julien Creuzet accompagné de Phoebe Collings-James, Christina Kimeze,
Manuel Mathieu, Bruno Peinado et Chloé Quenum
Commissariat : Céline Kopp et Cindy Sissokho
Exposition du 17 novembre 2023 au 26 mai 2024
En partenariat avec la Fondation d’entreprise Pernod Ricard et avec le soutien de l’Institut français.
Ailleurs est ce rêve proche, de murmures d’eaux confiantes (…)
Exposition collective
avec Thomas Besset, Sofía Bonilla Otoya et Nina Jayasuriya
Commissariat : Alexia Pierre
Exposition du 17 novembre 2023 au 25 février 2024
Vernissages le jeudi 16 novembre 2023 à partir de 18h30
« En fouillant dans mes archives j’ai découvert un document que j’avais réalisé pour la Municipalité de Grenoble de l’époque, et dont le titre était : Un grand projet à vocation nationale et internationale à Grenoble pour les arts plastiques et la création contemporaine »
Ainsi commence un récit d’Hubert Gaillardot qui fut cadre à l’agence d’urbanisme de Grenoble.
Hubert Gaillardot va nous conter une étape méconnue de l’histoire de la création du Centre d’Art contemporain de Grenoble. Il fut un des participants à une réunion, il y a quarante ans (en janvier 1983) à laquelle participaient Jack Lang, ministre de la culture, Hubert Dubedout maire,… et Pierre Gaudibert, directeur du musée de peinture.
À deux mois des élections municipales de 1983, qu’est ce qui s’est discuté ?
Les Amis du Magasin vous convient à une rencontre
Samedi 25 novembre au Magasin
8 esplanade Andry-Farcy Grenoble
de 11h à 13h
Merci de vous inscrire auprès des Amis du Magasin :
Par téléphone, au 06 29 90 92 19
Par courriel : contact@amisdumagasin.com
Les Amis du Magasin poursuivront ce premier rendez vous d’autres moments qui ont jalonné l’histoire du Magasin avec la parole d’artistes, de techniciens, des publics du Magasin.
Les rendez vous des samedis apéritifs porteront également sur d’autres sujets avec différents invités.
Amandine Meunier, artiste plasticienne qui exposait Nomadistan au Vog ce printemps expose de nouveauau Vog les 19, 20 et 21 octobre de 15h à 18h.
Le travail exposé est une partie du travail en résidence de l’artiste.
Les personnes associées au travail de l’artiste ont réalisé des valises.
L’exposition présente ces valises sous forme d’installations avec une bande son réalisé par la conteuse Marie Hélène Gendrin.
Rencontre avec Amandine Meunier samedi 21 octobre 2023 à 16h
VOG : 10 av Aristide Briand, 38600 Fontaine
Tram A arrêt Les Fontainades, le Vog
À suivre, dérushage en cours
Les Amis du Magasin présents le 5 octobre à Saint-Romain-au-Mont d’Or (près de Lyon), étaient enthousiastes après deux heures et demie de visite de la Demeure du Chaos.
Qu’est ce que ce centre d’art contemporain ?
Un extrait de Wikipédia (2022) :
« S’étendant sur 12 000 m², et cernée de caméras de vidéosurveillance, la Demeure du Chaos a l’apparence d’un vaste décor post-apocalyptique, sorte de no man’s land militaire, où se côtoient de nombreuses installations : vestige de météorite, hélicoptère écrasé au sol, carcasses calcinés de voitures, inscriptions géantes peintes sur les murs, les sols et les toits, sculptures menaçantes de ferrailles rouillées, vestiges d’incendies, poutrelles et structures de béton de blockhaus, têtes de mort monumentales dans les arbres….
Cette Demeure du Chaos, initiée dès 1999 par Thierry Ehrmann artiste rassemble et intègre 4 509 œuvres d’art, réalisées par plus de 70 artistes. » (elles sont actuellement plus de 6300).
Il revenait à Sydney Ehrmann, fils de Thierry (qui signe ses œuvres 999), d’assurer la visite très complète du lieu. Ce fut un privilège de visiter pour la deuxième fois en 15 ans ce lieu fantastique, ouvert ponctuellement.
Dans l’ouvrage «the fabulous world » le lieu est ainsi nommé :
« Demeure du Chaos, ultra-concentré de notre monde géopolitique dans toute sa complexité, sa multicité, sa duplicité même, mérite de se retrouver compressée, concentrée, centrifugée, centripètée dans une multitude d’images de folles planètes, telles celles du Petit Prince et de ses farfelus voisins ? »
Au cours de la visite nous avons rencontré l’artiste Thomas Foucher réalisant le portrait de Freud.
Le groupe des Amis du Magasin a également eu le plaisir de visiter les entrailles du lieu, siège de l’entreprise Groupe Serveur dont Thierry Ehrmann est président, et de ses filiales, dont Artprice.
Thierry Ehrmann nous a fait l’honneur de nous saluer à l’issue de la visite en commentant l’actualité du mot Chaos.
Le chaos c’est le grand reset.
On perd un peu , on gagne beaucoup.
J’aurais réalisé la « demeure du bonheur», il y aurait eu moins de polémiques que celles entourant « la demeure du chaos.
Il a offert et dédicacé à chacun des participants le livre de la Demeure du Chaos, Opus IX, livre collector bilingue (504 pages, 4,2 kg !). On y découvre l’histoire, et toutes les facettes de ce lieux singulier, et beaucoup d’informations jusque-là tenues au parfait secret.
Édouard Schoene