Rencontre et dédicace
Le CAUE de l’Isère propose un temps de rencontre et d’échange avec l’artiste, qui présentera son ouvrage fraichement édité Autour du jardin -Transformations silencieuses
Jeudi 29 février 2024, à 18h au CAUE de l’Isère, 17 rue Hébert à Grenoble
Cet ouvrage monographique témoigne des gestes complices et respectueux qu’elle a avec la nature, une démarche que le CAUE suit depuis de nombreuses années avec attention.
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L’occasion de la sortie du livre-récit de l’ensemble de l’œuvre de Monique Deyres, qui puise dans le végétal et les paysages sa matière à créer, nous donne l’occasion de nous interroger sur le regard intime que chacun pourrait porter sur son environnement du quotidien ou plus largement sur son cadre de vie.
Elle nous montre une nature ordinaire pourtant insoupçonnée, parfois magique ou enchanteresse pour peu que l’on prenne le temps de se poser, de s’attarder, de percevoir l’évidence du déjà-là… Monique Deyres recrée des paysages et des géographies éphémères.
Elle a su développer en quelques trente années une pratique artistique laborieuse, lente, exigeante, perfectionniste pour donner le temps à la Nature de se révéler par des processus simples et savants à la fois. La saisonnalité, les cycles du vivant de l’éclosion à la mort, imprègnent toute son œuvre.
Son livre retrace ses inspirations et ses explorations qui ont pris les formes les plus inattendues pour nous dévoiler la diversité et la beauté du Vivant.
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13 pi, tour de piste exposition de Céline Chicote, à la Théorie des Espaces Courbes, à Voiron
Exposition du 17 février au 17 mars 2024, les mercredi vendredi samedi et dimanche, de 14h30 à 18h
Vernissage le samedi 17 février à partir de 18 heures
Rencontre avec l’artiste le dimanche 18 février de 10h à 12h, elle y évoquera son parcours et développera les raisons du travail très particulier qu’elle a imaginé pour la TEC
Conférence de Fabrice Nesta : La peinture dans tous ses états dimanche 17 mars de 10h à 12h.
Céline Chicote nous invite à voyager dans une toile de 42 mètres de long, l’équivalent d’un tour de piste de cirque. En effet, quels que soient le lieu de la représentation et le nombre de spectateurs, le diamètre de cette piste sera toujours de 13 mètres. Il est lié à la longueur de la chambrière de l’écuyer‧e qui, placé‧e au centre, dirige l’allure des chevaux.
Cette constante permet aux artistes de garder des repères immuables dans le temps et dans l’espace.
Aussi immuable que la nécessité pour les humains de se déplacer, comme le font les peuples nomades et les circassiens.
La question du déplacement est centrale dans ce travail : Il ne s’agit pas de regarder une succession d’images, mais d’évoluer à l’intérieur de cette peinture, où les personnages en mouvement font écho à notre propre mouvement et d’accéder, par cette expérience intime, à une forme d’universalité.
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Céline Chicote vit à Toulouse, elle expose généralement dans des lieux ouverts au grand public.
Sa pratique artistique fait autant appel au travail manuel et à un savoir-faire transmis, qu’au travail intellectuel propre à la création artistique.
Elle fabrique des images pour représenter le corps et son mouvement dynamique. Les temps de réalisations sont visibles dans sa peinture, tout est encore présent, le fond, le crayon, l’ébauche, les différentes matières. Elle transforme et redonne à voir des moments arrêtés, souhaitant retenir ces instants suspendus tout en captant le mouvement et ses contradictions : l’acharnement et l’abandon, l’équilibre et le déséquilibre, la soumission et la confiance, l’apparence et la réalité.
Les modèles qui inspirent son travail sont issus de la danse et surtout du cirque contemporain.
https://www.instagram.com/celine.chicote/
En complément, vous pouvez consulter l’article d’Édouard Schoene sur la rencontre du 18 :
https://travailleur-alpin.fr/2024/02/22/voiron-immense-toile-de-celine-chicote-exposee-a-la-tec/
La Théorie des Espaces Courbes
13 avenue Gambetta, 38500 Voiron
06 62 56 71 04
contact@la-tec.fr
Samedi 20 janvier Jean-Pierre Angei nous a ouvert les portes de son appartement-atelier.
Nous étions une dizaine, à découvrir ses œuvres pour les uns, à revoir une série de photos pour les autres.
Le photographe parle avec beaucoup de finesse, de délicatesse de son travail.
Il précise à plusieurs reprises que des photos murissent parfois dans sa tête plusieurs années pour devenir séries, éléments d’exposition.
Avec générosité il nous a montré toute une série de photographies qui ont fait l’objet d’expositions et qui demeurent en attente d’un projet, d’une édition… Pendant les deux heures de visites, certaines photos, imprimées sur papier ultrafin ont sensiblement changé de par l’éclairage.
Une montagne, une main, ont ainsi révélé leurs complexités, leur splendeur.
Pour ce qui me concerne, la série « altérité » m’a beaucoup intéressé et troublé.
Tiré de son site, cette présentation de ces photos :
« Dans son atelier Catherine trace, coupe, assemble, épingle, pique, surpique, drape, retouche cette matrice faite de Tweed, mohair, lin, drap de laine natté serré, taffetas, crêpe de soie et bien d’autre jacquard pour donner vie à un ensemble de pièce unique. Je n’ai pas cherché à photographier un produit mais à mettre en évidence un caractère, une singularité propre à chaque vêtement. Quand je photographie une personne j’essaie de capturer un instant d’abandon, de fragilité car je pense que c’est dans cette fragilité que ce trouve un lien humain universel. Pour ces portraits de vêtements, j’ai donc cherché à supprimer une fonctionnalité. Dans mon studio je les regarde suspendus devant leur propre matière et là un dialogue silencieux, cérémonieux fait de gestes s’installe, j’arrange un col, une manche, un volume par ci, un creux par là, je plie, je caresse, je lisse, je scrute, il tourne sur lui même, je photographie, je cherche là aussi ce moment juste, ou il se donne dans sa fragilité. Ce travail n’est pas un sujet sur la mode mais il fait écho à ma recherche sur notre propre image il questionne notre rapport au monde, ces vêtements photographiés devant leur propre matrice est un renvoie à notre peau et à la relation entre soi et l’autre.»
En avril dernier Jean-Pierre Angei exposait à Bordeaux.
Le texte de présentation de l’exposition résonne avec les paroles que nous a prononcées l’artiste (mots soulignés par nous) :
« Jean-Pierre Angei œuvre depuis des années à mettre en valeur l’humain dans ce qu’il a de plus épuré, entre l’être et le paraître, il s’attache plus à l’être dans ses portraits. En écho il photographie des histoires de lieux et de paysages habités, façonnés par l’homme et comme lui, traversés par le temps. Il parle d’une terre du bout du monde. Ce n’est juste qu’un petit bout mais qui reflète assez bien à une échelle de temps différent, un cycle de vie.
Avec émotion nous avons revu des œuvres présentées ailleurs comme les fleurs au château de la Veyrie à Bernin (2023) ou de magnifiques portraits.
La richesse de cette visite nous a donné envie de voir rapidement une nouvelle exposition de l’artiste (qui sera accueilli au VOG, à Fontaine en 2025) et de poursuivre les riches visites d’ateliers d’artistes.
Édouard Schoene
Photos : Édouard Schoene, Raoul Lemercier
L’association les Amis du Magasin invite ses adhérents à une nouvelle visite d’atelier d’artiste.
Rencontre avec Éric Rutten, peintre
Samedi 17 février 2024 à14h à Grenoble
S’inscrire de préférence par courriel à Catherine Hänni : hanni.catherine@orange.fr
ou par téléphone au 06 40 18 26 00.
Le lieu de rendez-vous vous sera précisé ultérieurement.
Éric Rutten était récemment présent dans l’exposition de la Biennale internationale d’art non-objectif de la ville de Pont-de-Claix aux Moulins de Villancourt,
Son site web : http://eric.rutten.free.fr
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Peinture en coin arrondissant les angles, 21x21x21, juillet 2022, huile sur toiles
Éric Rutten est «moitié belge, moitié français, moitié néerlandais ». Il est né à Leuven (Belgique) en 1963, vit à Grenoble et partage son temps entre la recherche en informatique et son atelier. Son travail artistique n’est d’ailleurs pas sans rapport avec une démarche scientifique, s’inscrivant dans l’abstraction, en jouant avec des contraintes. Il fait partie du groupe de l’OuPeinPo ( Ouvroir de Peinture Potentielle), artistes qui explorent la création sous contraintes, dans le même esprit que l’Oulipo en littérature.
« Je pratique une abstraction géométrique un peu punk, dans l’épaisseur du trait entre modestie des moyens et compositions idéales. Je commence une exploration des endroits où usuellement il n’y a pas de peinture : chants ou verso des toiles, accrochages dans les coins. L’économie des moyens mène à l’utilisation de matériaux primitifs : châssis entoilés du commerce, aux plis et agrafages visibles, assemblages artisanaux, peinture en aplats de peu de couleurs (bleu, jaune, rouge, par évidence). Cette simplicité permet la spontanéité dans l’urgence, la rapidité d’exécution, pour aller à l’essentiel, la composition géométrique, construction de polyptyques notamment en polyèdres, fondée sur des formes mathématiques d’une limpidité cristalline. La précision est parfois au centimètre plutôt qu’au millimètre : l’épaisseur du trait impose ses contraintes. D’autres contraintes venant de l’OuPeinPo, (Ouvroir de Peinture Potentielle) peuvent intervenir. C’est ce contraste que je recherche : la tension entre rudesse brutaliste des moyens et abstraction des structure idéales, dont la composition résiste à la nécessaire imperfection de la réalisation concrète. «
L’association les « Amis du Magasin » invite ses adhérents à une nouvelle visite d’atelier d’artiste.
Rencontre avec Jean-Pierre Angei, photographe
Samedi 20 janvier à 14 h à Grenoble
S’inscrire auprès de François Mondot qui vous précisera le rendez vous,
(de présence par courriel à contact@amisdumagasin.com, ou au 06 31 09 53 72)
Jean-Pierre Angei était présenté dans le projet Paysage Paysage :
https://paysage-paysages.fr/artiste/angei-jean-pierre
Son portfolio : https://www.jeanpierre-angei.com/
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Jean Pierre Angei est un photographe franco-italien, né à Marseille en 1968. Il vit et travaille à Grenoble. Sa photographie s’inscrit dans une démarche documentaire à la frontière du courant humaniste. Il répond aussi bien à des commandes, institutionnelles, ou d’entreprises. Ses projets photographiques ont fait l’objet de plusieurs expositions dont celle aux rencontres internationales de photographie d’Arles en 2009 et Le BAL à Paris en 2011.
« Mon travail personnel interroge les lieux et les gens. Comment un lieu évolue dans le temps, comment se décline-t-il . Sa relation aux gens, qui est faite par qui. Un lieu se fait à travers nous et nous à travers lui. Je recherche l’abandon qui est pour moi un mouvement, il est ce moment de recueil, de réflexion sans ambages, il est là et ailleurs. Dans mes paysages se dégage une empathie : parfois, je les regarde des années pour un jour les redécouvrir et les photographier sur plusieurs mois, pour voir leur changement et proposer le mien. Lors d’une commande de portraits de maraîchers de l’Estacade, je me suis retrouvé comme face à mes paysages, je les connaissais pour y faire mon marché, mais il m’a fallu trois mois pour les reconnaître et être aussi reconnu… Mes photographies sont aussi ces lieux que l’on trouve sans intérêt, où le rien domine, mais on est là et de ce rien, on peut toujours trouver et en sortir une satisfaction. »