L’Espace Vallès est heureux de vous convier
au vernissage de l’exposition
Portraits
Oeuvres choisies de la collection Vincent Bazin
Michel Altamura, Adolfo Bimmer, Dragos Burlacu, Kun Fruzsima,
Gosia Machon, Eugen Rosca, Veres Szabolcs
Vendredi 27 mai à partir de 18 h 30
Conférence Fabrice Nesta / jeudi 9 juin à 19 h / Entrée libre
L’artiste et son marchand / Du collectionneur à la commande publique
ESPACE VALLES / ART CONTEMPORAIN
14 Place de la République, 38400 Saint-Martin-d’ Hères
Fermeture exceptionnelle le samedi 28 mai 2016
Galerie ouverte du mardi au samedi de 15 h à 19 h et sur rendez-vous
Nous remercions Christine Coblentz qui nous a aimablement fourni cette série de photos (reproduction interdite), qui retracent l’aménagement du CNAC Grenoble, Le Magasin.
Ne pas oublier de visiter l’exposition
Crédit photos : Christine Coblentz
Voir d’autres photos sur le site « public »
Bonjour,
Nous avons le plaisir, Sylvie Berthemy et les Amis du Magasin, de vous inviter à la visite de sa collection d’art contemporain le :
Vendredi 17 juin 2016 à 15h
Inscription et adhésion obligatoire. Le nombre de visiteurs est limité à 15.
Lors de l’inscription veuillez nous indiquer vos noms et prénoms et un N° de tel (obligatoire)
Le lieu est au centre ville. Des informations complémentaires seront fournies aux inscrits.
Nous remercions Sylvie de cette marque de confiance en ouvrant ses collections à notre curiosité.
Amitiés
MAZET Jean Jacques
Président des amis du Magasin CNAC de Grenoble
38, rue Joseph Bouchayer
38100 Grenoble
tel: 0683 761787
amismagasin.grenoble@orange.fr
https://www.amisdumagasin.com
Une exposition photographique sur la démolition de Valisére, et la restauration du bâtiment du CNAC qui devient le magasin. Deux bâtiments emblématiques de Grenoble. L’exposition porte aussi sur la restauration du lieu de cette exposition.
« De l’effet du montage »
Dans la pénombre un espace consacré à la projection d’images et de vidéographies, marque le début du parcours de l’exposition. Ce dispositif visuel nous introduit dans le travail de Christine Coblentz ; le processus de lecture et relecture d’images et d’espaces en transition devient la métaphore du processus de création actif dans toute sa démarche. Les images défilent au rythme des pas de la photographe, surprise par la diversité des angles d’approche possibles. Les suites des prises de vue, montées en fondu enchaîné, montrent comment son œil est curieux, amusé et parfois inquiet quant au devenir des lieux photographiés : à démolir (Usine Valisère, 1993) ou à transformer (Le Magasin-CNAP, 1985 ; La Grange du Boissieu, 2011). Le montage fait également apparaître quelques objets, traces, situations ou points de vue avant coureurs des motifs qu’un jour l’artiste a retenus dans son activité plastique. Ces recherches sur l’image photographique dégagent certains aspects significatifs de cette façon si singulière de voir et de se saisir du monde. Elles s’inscrivent au titre d’une méthode de travail qui s’attarde moins sur l’un au profit de l’ensemble.
Dans la première salle d’exposition, l’organisation des œuvres suit cette logique cinématographique. Dans un rapport de proximité, les dessins, photographies ou peintures sont en conversation, sans distinction de genre ni ordre chronologique, comme en attente de montage. Le choix scénographique de l’artiste veut conserver aux œuvres individuelles le caractère d’échantillon à appréhender par rapport (et dans) l’ensemble vaste de la démarche. Dans la mesure où la confrontation d’un dessin ancien avec une photographie récente énonce les inclassables aller et retour du regard de l’artiste dans le temps et les espaces sur un même motif, l’idée de cabinet de curiosités convient pour qualifier cette vision globalisante d’un monde ponctué de détails. Des objets de diverses natures cohabitent et dialoguent, se trouvant reliés par analogies thématiques ou formelles. Une œuvre isolée n’est jamais innocente et pure, elle n’est pas ici par hasard ; même si elle traite d’incertitudes, elle sert à penser et à articuler l’ensemble d’un développement pour participer à la pensée, la conduire, ponctuer un argument formel, ou anticiper une série à venir.
À partir de grains de poussière de poivrons séchés, s’esquissent ainsi des « idées de nuages ». Belles métaphores du temps au rythme de la durée des tâtonnements et de la persévérance, de la matière vers sa disparition, du passage du vent donné à l’oubli. La dernière salle d’exposition s’ouvre largement sur un jardin. Christine Coblentz a décidé d’intégrer au parcours cette vue paysagère – cette image – en provoquant quelques renvois et allusions à la notion de point de vue, si fortement inscrite dans sa démarche. Un mur est ponctué de cercles nuageux colorés. Ils permettent de basculer la vision du proche au lointain et de favoriser la perte des repères spatiaux et temporels.
De la semi obscurité de la salle de projection (camera obscura) à la luminosité des salles supérieures (vue paysagère), le parcours voulu par l’artiste entre en osmose avec le sens du travail lui-même. Le visiteur est pris dans le processus même d’un travail de création, il est convié à réaliser un montage à partir d’une diversité d’objets au statut variable. Tous concourent à l’ensemble, se répondant ou se contrariant. Ils définissent de concert les caractères d’une démarche fouineuse à l’intérieur de son propre champ, introspective et déviante, et ils montrent comment le travail des images que mène Christine Coblentz depuis près de trente ans, avec des images produites ou capturées, conduit l’idée où elle se dessine, germe et se décline – comment elle s’affirme dans la durée et en toute cohérence..
Lydie Rekow-Fond, avril 2016
Merci à Christine Coblentz pour ces photos
Pour les adhérents plus de photos sur le site réservé.
Crédit photos et texte Christine Coblentz
Vous êtes invités à venir découvrir en avant-première l’exposition Briser la glace (commissariat : Session 25 de l’École du MAGASIN), le vendredi 27 mai à 19h au MAGASIN en présence des commissaires et artistes invités.
Ce pré-vernissage est réservé aux adhérents des Amis du Magasin et invités du Magasin
L’adhésion peut-être faite sur place.
Source : le Magasin
Pour tout contact :
amismagasin.grenoble@orange.fr
Par téléphone : 0683 761787
Cette exposition est terminée, mais nous retrouverons certainement cette artiste pour d’autres expositions.
Ci-dessous quelques images de ses œuvres
Source : Le site de l’artiste
Qu’est-ce qu’au fond que l’aura ? Un singulier entrelacs d’espace et de temps : unique apparition d’un lointain aussi proche soit-il.
Il faudra sans doute entrer dans ce travail autrement que par le simple regard. Ne pas se contenter de cette ligne d’horizon, de ces ombres flottantes, de ces espaces intermédiaires, ni même de ces interstices. Ce qu’il faut voir est au-delà. Certes, l’œil y perçoit, y saisit une impression, une sensation de paysage, de végétal mais l’intention n’est pas là ! En cela il appelle une autre manière de regarder et de voir.
Ce qui est là sous nos yeux n’est pas ce qui est, et ce qui demande de s’attarder. Car là n’est pas ici la véritable présence qui anime le paysage, mais bien « ce » qui le constitue, « ce » qui fait l’humus du Lieu. Le paysage n’est qu’en apparence saisi, même s’il est en réalité saisissement.
Ce qui est là, se nourrit d’une présence au-delà de leur surface où chaque surface qui tremble et s’organise (…) ouvre essentiellement sur le dehors [1] ; d’un dehors qui lui confère une substance dépassant la seule représentation. Dès lors, le paysage devient pré-texte, dans un aller-retour subtil entre l’œuvre représentée, l’œil qui la perçoit, la mémoire qui désormais lui confère souffle de vie.
Car ces œuvres animent et s’animent par l’intelligence rusée [2] qu’elles suscitent. Elles conduisent le complice de l’œuvre, celui qui la regarde, à mobiliser sa mémoire plus sûrement que son regard. A la fois réflexives et sensorielles, elles agissent tel un miroir et exigent du regardeur qui s’y plonge, un lâcher prise.
Espace et temps, esprit du lieu et impermanence sont convoqués en un seul regard. Et les figures qui s’y entremêlent font lien, ouvrent des franchissements possibles à ce qui, dans un même mouvement, retient la mémoire et la libère, pour retrouver cette forme qui pourtant continue d’exister, mais derrière nous, au-dessus, autour, lointains où ne s’accumule plus que l’être de notre passage, crête d’où déjà ne ruisselle plus que l’éternité de l’instant [3].
Restituer ce qui a été.
Anne-Laure H-Blanc, janvier 2015