Philippe Cœuré nous signale cette exposition à la galerie Issert. Une exposition rétrospective Daniel Dezeuze est programmée au musée de Grenoble à partir du 27 octobre 2017.
Exposition du 20 mai au 15 juillet 2017
Vernissage le samedi 20 mai à 18h
Cet été, les musées de la ville de Nice célèbrent les « Écoles de Nice » (les mouvements artistiques ayant animé la Côte d’Azur après la seconde guerre mondiale et jusqu’aux années quatre-vingt) : en écho à cette manifestation, la galerie Catherine Issert consacre une exposition à deux acteurs majeurs de cette période, Daniel Dezeuze et ClaudeViallat.Ainsi,Catherine Issert rappelle le rôle important que sa galerie a joué dans l’émergence des artistes du mouvement Supports/Surfaces.
En effet, l’ouverture en 1975 de la galerie se fit avec la complicité de ClaudeViallat, alors âgé de 39 ans et entouré pour l’occasion de Bernard Pagès, Patrick Saytour, Toni Grand et Christian Jaccard ; suivie en 1976 par une exposition de Daniel Dezeuze, alors âgé de 34 ans. À cette époque, le mouvement Supports/Surfaces, fondé par Dezeuze, Saytour et Viallat, adopte une posture critique vis-à-vis du tableau et fait de l’analyse de ses constituants essentiels – le support et la surface – les éléments mêmes de sa ré exion plastique. Le groupe est à peine formé que déjà il se délite ; il n’aura existé que de 1968 à 1971, pourtant les questionnements fondamentaux qu’il aura engendrés in uenceront longtemps, et peut-être aujourd’hui encore, la création contemporaine. En 1970, Daniel Dezeuze et Claude Viallat furent à l’initiative de l’exposition emblématique du groupe à l’ARC (Musée d’Art Moderne de la ville de Paris) ; quarante ans après, ces deux artistes font toujours preuve d’une énergie indéniable en prolongeant leur quête d’une peinture renouvelée et décloisonnée.
Daniel Dezeuze est né à Alès en 1942, il vit et travaille à Sète. Membre fondateur de Supports/Surfaces, il remet en question les éléments de la peinture dans des œuvres composées de matériaux pauvres, hétéroclites et parfois inattendus : treillages, lets à papillons, valises… Evacuant la gure, il interroge l’illusionnisme pictural ainsi que l’art américain, abstrait ou minimaliste. Dezeuze s’est d’abord intéressé à la question du châssis qu’il déconstruit au moyen de structures faites de lanières de bois souple et assemblées sous la forme d’échelles accrochées au mur ou posées au sol. Entre volume peint et dessin, ces œuvres interrogent la notion de vide, qui devient chez lui une composante fondamentale pour penser et représenter l’espace. En 1974 apparaissent les Claies inachevées et, quelques années plus tard, les Gazes découpées et peintes aux formes géométriques délicatement colorées. En 2001 avec les Panneaux extensibles, Daniel Dezeuze, qui a toujours combattu l’espace illusionniste de la toile, introduit ici une notion ludique qui ouvre des perspectives nouvelles d’appartenance au monde pictural et sculptural au travers de la transparence. Les Portes, les armes, les Objets de cueillette, les Réceptacles et les Peintures qui perlent continuent aujourd’hui d’interroger l’objet- peinture, en réactualisant ses problématiques.
Claude Viallat est né en 1936 à Nîmes, où il vit et travaille encore aujourd’hui. Il puise son inspiration et sa posture de travail (accroupi au dessus de son support posé au sol) dans les arts premiers. Egalement membre fondateur de Supports/Surfaces, Claude Viallat appose depuis 1966 sa forme emblématique sur des toiles libérées du châssis. La matière du support imprégné donne à la forme, en fonction de son tissage, de sa texture, un contour plus ou moins net, une intensité de ton plus ou moins forte. A cette mise à l’épreuve de la peinture viendront s’ajouter à par tir du milieu des années quatre-vingt ses objets (bois ottés, cerceaux,…). Des références multiples sont revendiquées par l’artiste : Matisse et Picasso mais aussi Simon Hantaï et les américains Jackson Pollock, Sam Francis, Jules Olitski, Morris Louis et Kenneth Noland ; elles alimentent une œuvre qui intègre également la pratique du dessin tauromachique. L’artiste, plus attaché au processus que la forme engendre que par la forme elle-même, maintient son unique système depuis quatre décennies. Dans Fragments, ouvrage publié en 1976, l’artiste écrit à ce propos : « La notion de redites, de séries ou de répétitions, devient une nécessité de fait. (…) Une toile – pièce – seule n’est rien, c’est le processus – système – qui est important. »
Plus d’infos : http://www.galerie-issert.com
Estampes de Vincent Brunet, Maryline Mangione, Marc Négri, Pascale Parrein
Exposition du 19 au 26 mai 2017
Vernissage vendredi 19 mai à 19h
Artère, 43 bis rue Abbé-Grégoire, Grenoble
- vendredi 19 mai : de 15h à 21h
- samedi 20 mai : de 10h à 12h et de 15h à 19h
- dimanche 21 mai : de 10h à 12h et de 15h à 18h
- vendredi 26 mai : de 10h à 12h et de 15h à 18h
et sur rendez-vous au 04 38 12 05 18.
www.fetedelestampe.fr
L’assemblé Générale des Amis du Magasin s’est réunie le 22 mars et elle a élu son CA, lequel a élu le nouveau bureau:
Sylvie BERTHEMY, Présidente
Edouard SCHOENE, Secrétaire
Karim BENLAHMAR, Trésorier
« L’assemblée générale des Amis du Magasin a réaffirmé sa volonté de soutenir et promouvoir un centre d’art contemporain, établissement public précieux pour l’art contemporain, les artistes, les publics. »
Les passionnés de l’art contemporain, sont invités à faire vivre la saison culturelle du Magasin et à rejoindre les Amis.
En partenariat avec la librairie Le Square, le Centre du graphisme a invité pour cette première conférence Michael Lucken, un des spécialistes français de l’histoire et de l’art japonais.
Directeur du Centre d’Etudes Japonaises, professeur d’histoire et d’histoire de l’art du Japon à l’INALCO, il est auteur de plusieurs ouvrages dont le dernier « Japon: l’archipel du sens » paru en 2016 aux Editions Perrin.
Cette conférence est proposée en lien avec l’exposition « I love Japan : graphisme et modernité » à voir jusqu’au 31 mars 2017.
INFO UTILE
Conférence: « Les conférences du Jeudi »
Lieu: Centre du graphisme – 1 Place de la Libération – 38130 ECHIROLLES
Date: Jeudi 02 Mars à partir de 19h00
Des livres d’art à GOGO, vendus au Kilo
11 septembre de 10h à 18h
17 et 18 septembre de 10h à 19h
15 au 16 octobre de 14h à 19h
25 novembre au 24 décembre de 14h à 19h du mercredi au dimanche
Informations du Magasin
Crédit photo et texte : Magasin Grenoble
Se rendre sur le site du Magasin www.magasin-cnac.org pour l’accès au règlement et autre communication
Nous avons été invité à visiter cette collection personnelle, rassemblée petit à petit, par des achats judicieux, essentiellement dictés par un amour fou de l’art et en particulier de l’art contemporain, et par des coups de foudre chers à tout collectionneur. Nous remercions cette personne pour cette invitation et la visite guidée, émaillée de nombreuses anecdotes qui ont rendu cette visite très conviviale.
Johann Rivat « La Canaille »
Richard Fauget « Huitres »
Dominic McGill « absence of ideology »
Leonardo Cremonini « train de nuit »
Gérard Mathie
Eugène Leroy » Autoportrait »
La sculpture par François Weil
Photo au fond Pierre Gaudu
Vidéo de Samuel Rousseau
Pierres de sel de Nicolas Momein
Jonathan Meese « Parsifal »
Wylie Duncan « Twins towers of Thaïlande »
Surf de Anselm Reyle
Lego de Serge Comte
Scie de Stéphanie Cherpin
A gauche une œuvre de Alberola
Sur l’étagère une construction de Vincent Prud’homme
Jean Michel Alberola
Crédit photos : JJM et Amis du Magasin
Le 27 mai 2016, les amis du Magasin, conviés par le Magasin à un pré-vernissage de la nouvelle exposition, on pu apprécier une exposition organisée par les élèves de la session 25 du Magasin.
Cette exposition leur a permis de mettre en œuvre toutes leurs compétences, en pleine liberté, avec, en plus, un petit air de jeune. Cette présentation permet de mettre les spectateurs au centre d’interactions très ludiques. Une autre manière d’appréhender l’art contemporain.
Reconnaissons cette initiative en venant visiter nombreux « Briser la Glace »
Pour une déclaration qui frotte et qui pique. Ceal floyer. Courtoisie de l’artiste et de la Lisson Gallery, Londres.
Un pot convivial participatif a permis de nombreux échanges.
Crédit photos : JJM et Amis du Magasin
Une exposition photographique sur la démolition de Valisére, et la restauration du bâtiment du CNAC qui devient le magasin. Deux bâtiments emblématiques de Grenoble. L’exposition porte aussi sur la restauration du lieu de cette exposition.
« De l’effet du montage »
Dans la pénombre un espace consacré à la projection d’images et de vidéographies, marque le début du parcours de l’exposition. Ce dispositif visuel nous introduit dans le travail de Christine Coblentz ; le processus de lecture et relecture d’images et d’espaces en transition devient la métaphore du processus de création actif dans toute sa démarche. Les images défilent au rythme des pas de la photographe, surprise par la diversité des angles d’approche possibles. Les suites des prises de vue, montées en fondu enchaîné, montrent comment son œil est curieux, amusé et parfois inquiet quant au devenir des lieux photographiés : à démolir (Usine Valisère, 1993) ou à transformer (Le Magasin-CNAP, 1985 ; La Grange du Boissieu, 2011). Le montage fait également apparaître quelques objets, traces, situations ou points de vue avant coureurs des motifs qu’un jour l’artiste a retenus dans son activité plastique. Ces recherches sur l’image photographique dégagent certains aspects significatifs de cette façon si singulière de voir et de se saisir du monde. Elles s’inscrivent au titre d’une méthode de travail qui s’attarde moins sur l’un au profit de l’ensemble.
Dans la première salle d’exposition, l’organisation des œuvres suit cette logique cinématographique. Dans un rapport de proximité, les dessins, photographies ou peintures sont en conversation, sans distinction de genre ni ordre chronologique, comme en attente de montage. Le choix scénographique de l’artiste veut conserver aux œuvres individuelles le caractère d’échantillon à appréhender par rapport (et dans) l’ensemble vaste de la démarche. Dans la mesure où la confrontation d’un dessin ancien avec une photographie récente énonce les inclassables aller et retour du regard de l’artiste dans le temps et les espaces sur un même motif, l’idée de cabinet de curiosités convient pour qualifier cette vision globalisante d’un monde ponctué de détails. Des objets de diverses natures cohabitent et dialoguent, se trouvant reliés par analogies thématiques ou formelles. Une œuvre isolée n’est jamais innocente et pure, elle n’est pas ici par hasard ; même si elle traite d’incertitudes, elle sert à penser et à articuler l’ensemble d’un développement pour participer à la pensée, la conduire, ponctuer un argument formel, ou anticiper une série à venir.
À partir de grains de poussière de poivrons séchés, s’esquissent ainsi des « idées de nuages ». Belles métaphores du temps au rythme de la durée des tâtonnements et de la persévérance, de la matière vers sa disparition, du passage du vent donné à l’oubli. La dernière salle d’exposition s’ouvre largement sur un jardin. Christine Coblentz a décidé d’intégrer au parcours cette vue paysagère – cette image – en provoquant quelques renvois et allusions à la notion de point de vue, si fortement inscrite dans sa démarche. Un mur est ponctué de cercles nuageux colorés. Ils permettent de basculer la vision du proche au lointain et de favoriser la perte des repères spatiaux et temporels.
De la semi obscurité de la salle de projection (camera obscura) à la luminosité des salles supérieures (vue paysagère), le parcours voulu par l’artiste entre en osmose avec le sens du travail lui-même. Le visiteur est pris dans le processus même d’un travail de création, il est convié à réaliser un montage à partir d’une diversité d’objets au statut variable. Tous concourent à l’ensemble, se répondant ou se contrariant. Ils définissent de concert les caractères d’une démarche fouineuse à l’intérieur de son propre champ, introspective et déviante, et ils montrent comment le travail des images que mène Christine Coblentz depuis près de trente ans, avec des images produites ou capturées, conduit l’idée où elle se dessine, germe et se décline – comment elle s’affirme dans la durée et en toute cohérence..
Lydie Rekow-Fond, avril 2016
Merci à Christine Coblentz pour ces photos
Pour les adhérents plus de photos sur le site réservé.
Crédit photos et texte Christine Coblentz