Oh téléphone, oracle noir
toutes les personnes écrans miroirs
filent les images tactiles oh vas-y voir les nuages du soir
téléphone maison
téléphone maison
dans l’immensité, dans la voix lactée
toute la 3G de la cité
dans tous les flux on s’est croisé
oh mon amour oh mon crash test
oh mon amour
oh à toute vitesse un sms
oh à toute vitesse un sms
Exposition personnelle de Julien Creuzet accompagné de Phoebe Collings-James, Christina Kimeze,
Manuel Mathieu, Bruno Peinado et Chloé Quenum
Commissariat : Céline Kopp et Cindy Sissokho
Exposition du 17 novembre 2023 au 26 mai 2024
En partenariat avec la Fondation d’entreprise Pernod Ricard et avec le soutien de l’Institut français.
Ailleurs est ce rêve proche, de murmures d’eaux confiantes (…)
Exposition collective
avec Thomas Besset, Sofía Bonilla Otoya et Nina Jayasuriya
Commissariat : Alexia Pierre
Exposition du 17 novembre 2023 au 25 février 2024
Vernissages le jeudi 16 novembre 2023 à partir de 18h30
Mur de réconfort, Flora Moscovici
Installation in situ qui évolue au fil des saisons, jusqu’à son effacement.
Flora Moscovici crée une œuvre éphémère qui sublime le bâti et son histoire, au cœur du village de Pont-en-Royans.
L’artiste investit les contreforts de la façade de la Halle. Ces éléments architecturaux ont été construits après la guerre afin de stabiliser la structure fragilisée par les bombardements de 1944 sur les maisons suspendues, initialement présentes à cet endroit. Les lieux seront ensuite celés jusqu’aux années 1980 et à leur reconversion en pôle culturel.
Flora Moscovici propose une installation inédite, imaginée spécifiquement pour le site. Elle rend hommage, grâce à la couleur qui embrasse l’architecture, à cette mémoire sensible dont les remparts s’érigent en témoins.
Le titre, Mur de réconfort, joue donc avec les termes employés dans les traités de construction anciens pour désigner les parois de support et soutien. De même, il suggère une dimension plus immatérielle, de l’ordre de l’émotion et de la douceur.
Les teintes choisies par l’artiste sont inspirées par le paysage environnant. Elle utilise une peinture à base de chaux et de pigments naturels, biosourcés et biodégradables. Flora Moscovici crée de nombreuses nuances à partir des couleurs pures et les applique de façon manuelle, à la brosse ou au pulvérisateur à piston. Ainsi son geste reste humble et délicat malgré la taille monumentale de l’œuvre finale.
Grâce à sa maitrise de la couleur et à son œil attentif aux formes spécifiques du site, Flora Moscovici propose une installation discrète et puissante, qui touche à un registre intime en dépit des dimensions. La peinture détonne tout en s’harmonisant avec la façade. Mur de réconfortse mue au fil du temps et des saisons et s’estompe sur les pierres qui en sont le support. L’œuvre évolue avec la lumière, dialogue avec l’espace et offre au public une expérience toujours nouvelle, en perpétuel changement.
Domus, exposition collective
Vito Acconci, Niloufar Basiri, Younès Ben Slimane, Tom Castinel, Émilien Adage x Chezelmut, Sacha Collin-Rivière, Christine Crozat, Damien Deroubaix, Jason Dodge, Séverine Gorlier, Diego Guglieri Don Vito, Sandra Lorenzi, Valérie Jouve, Octave Rimbert-Rivière, Constance Tenvik x Wallpapers by Artists
Domus réunit des œuvres qui font référence à l’intérieur, à l’univers domestique dans un sens symbolique, introspectif, et aussi dans une acception plus formelle et matérielle. Le public découvrira des pièces qui rappellent des éléments familiers, qui évoquent un imaginaire collectif et partagé ou des objets aux fonctions détournées. Dans la succession des salles, il sera donné à voir une version plus sensible de l’habitat, du lieu de vie et à vivre, où les souvenirs et les affects s’entremêlent.
Double vernissage samedi 7 octobre 2023 à 17h
Célébrons la fin de l’été en musique !
Le jeudi 31 août 2023 de 18h à 22h
Tout au long de l’été, Le Magasin CNAC a accueilli des résidences d’artistes et des ateliers où les publics ont été invités à venir se rencontrer, pratiquer, co-créer…
Cette fête est l’occasion de se retrouver tous ensemble autour de ces créations, de retrouver Cindy Bannani pour le finissage de son exposition, Les 35 et les 99 965 autres, et d’apporter la dernière touche à son œuvre participative, d’ouvrir les grandes portes bleues sur un moment de partage et de joie.
Radio Savate avec Cindy Bannani
- 17h à 19h • Dans la Galerie Expérimentale
En amont de la fête de fin d’été, Radio Savate s’installe dans l’exposition de Cindy Bannani.
Pour le finissage de l’exposition Les 35 et les 99 965 autres, Cindy Bannani réactive Radio Savate, radio fictive créée par les marcheur·se·s lors de la marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983. Pour ce lancement, Cindy Bannani convie des ami·e·s et participant·e·s ayant contribué à la conception de la banderole participative visible dans l’exposition.
En présence de Laure Haumont, Östran Merabti, Amar Ruiz, Camilia Sakraoui.
Avec les lectures de Leïla Chams Barkaoui, Amine Habki, Noémie Pirus-Hassid, François, Ketsia et Kryssandra de Soul Food.
Restitution des ateliers
- 18h à 20h • Dans la Rue
Restitutions des ateliers menés au cours de l’été avec les artistes, Cindy Bannani, Tilawin Project, Amar Ruiz, et nos partenaires de l’Été Culturel, Asali, Beyti, la Maison des habitants Chorier-Berriat, Pays’âges…
Projection des Films de la Villeneuve
- 18h à 22h • Salle des pratiques
Les Films de la Villeneuve vous proposent de découvrir le court-métrage réalisé cet été lors de leur résidence au Magasin CNAC, accompagné d’une sélection de créations antérieures.
En tournage au centre d’art de juin à juillet, ils ont invité des jeunes et moins jeunes issu·e·s de leur réseau et de celui de leurs partenaires, à visiter l’exposition En attendant Omar Gatlato : épilogue. Ces visites ont été filmées sans script, provoquant un face-à-face avec des œuvres et la possibilité d’enregistrer la réaction des personnes qui (pour la grande majorité d’entre eux) ne se sont jamais rendues ni au Magasin CNAC ni dans un lieu d’une même nature.
Teinture au henné de l’œuvre de Cindy Bannani
- 19h30 à 20h • Dans la Rue
Tout au long de son exposition, Cindy Bannani a invité les publics à poursuivre une oeuvre participative : une grande banderole réalisée en broderie, initiée pendant sa résidence au Magasin CNAC. L’artiste avait ainsi permis de faire émerger la mémoire vive d’un mouvement qui marque un tournant dans la lutte antiraciste en France. Aujourd’hui, les publics sont conviés au finissage de cette œuvre lors d’un moment de soin. Mesurant plus de 7m de long, la banderole sera collectivement teinte au henné avant d’être déployée.
DJ set par Amar Ruiz
- 20h à 22h • Dans la Rue
Interview de Tilawin Project par Viviane Triby et Clärli Honegger, Radio Campus Grenoble
- Dès 18h • Podcast à écouter sur place ou chez vous
Plongez avec Radio Campus Grenoble au cœur du travail de Tilawin Project. Réalisé à l’occasion du stage de photographie « Être à sa place », on retrouve au micro quatre des artistes du collectif : Liasmine Fodil, Lola Khalfa, Lynn S.K. et Hiba Zouane.
Lors de la restitution des ateliers, venez écouter leurs voix qui font écho à leurs œuvres présentées dans l’exposition En attendant Omar Gatlato : épilogue.
Entretien diffusé à 18h sur les ondes de Radio Campus Grenoble (90.8) et disponible en podcast sur le site de la radio.
Ouverture des expositions
- 11h–20h
Les expositions sont gratuites toute la journée, venez les découvrir ou les redécouvrir !
Événements gratuits, tous publics, en accès libre
« En attendant Omar Gatlato : Épilogue »
Exposition collective, du 7 avril au 15 octobre 2023
Avec : Louisa Babari, Fayçal Baghriche, Lounis Baouche, Hakima El Djoudi, Nawel Louerrad, Lydia Ourahmane & Yuma Burgess, Sara Sadik, Nesrine Salem, Abdo Shanan, Hichem Merouche, Dania Reymond, Djamel Tatah, Tilawin Project, Sofiane Zouggar.
Commissariat : Natasha Marie Llorens
Conception et production : Magasin-CNAC
« L’exposition collective majeure présente le travail de quatorze artistes pour un regard renouvelé sur l’art en Algérie et dans sa diaspora.
Cette exposition est conçue en réponse au film classique de 1976 de Merzak Allouache, Omar Gatlato, et vise à présenter des artistes vivant et travaillant en Algérie et dans sa diaspora sur un pied d’égalité et d’une manière qui déconstruit les préconceptions visuelles concernant l’Algérie et ceux qui y appartiennent. Comme point de départ, cet épilogue se saisit de la scène finale du film d’Allouache, afin de présenter une perspective sur la scène artistique algérienne – définie au sens large comme englobant les artistes ayant un certain sentiment d’appartenance à l’Algérie – qui est actuelle.
Cette exposition est l’épilogue d’un projet développé sur cinq ans ayant généré une succession d’expositions chacune différente, à New York en 2019, à Marseille en 2021 et enfin à Grenoble en 2023. Cet épilogue vise à faire résonner la possibilité, la trépidation et le poids des préoccupations quotidiennes résumées par cette scène de film, qui semble analogue à l’ambiance régnant actuellement en Algérie et en Europe. Post-Hirak, post-Covid, alors que l’impact réel du changement climatique se fait sentir de manière profonde et durable, il y a un sentiment de suspension tendue qui imprègne tout, bien que la vie quotidienne doit continuer ».
Photos : Jérôme Maniaque
Des trous dans ses murs, dessins et installations
Virginie Piotrowski
Exposition du 8 juin au 8 juillet 2023
Vernissage jeudi 8 juin à 18h30
Nature morte avec un mouton qui a perdu la tête, 2021, graphite et gouache sur papier, 60x45cm. Coll. Artothèque d’Annecy
Virginie Piotrowski trouve une beauté à ces lieux, à ces objets dont la qualité et l’aspect ne correspondent pas aux critères esthétiques habituellement en vigueur. Elle se dit attentive particulièrement aux zones périurbaines, aux lotissements pavillonnaires, aux terrains vagues, aux chantiers inachevés. « Je m’intéresse aux entre-deux, là où la nature et l’architecture se mélangent, où l’une n’a pas pris le pas sur l’autre. De même les endroits où l’on travaille, car je suis sensible à labeauté des formes pratiques. » Ces lieux sans éclat, ces objets dépréciés, elle les dessine (au crayon, parfois avec un peu de gouache) seuls, dégagés de toute présence humaine, avec une exigence de précision technique et une minutie telles qu’elle les rend ainsi dignes d’être regardés, leur conférant par là une existence remarquable. Sans aller jusqu’à le sublimer, ses dessins éclairent ce qui restait dans l’ombre, quasi invisible car ignoré, sans intérêt car dédaigné. (…)
Jean-Pierre Chambon in Périphériques n° 100 (p. 22)
Plus d’infos…
https://virginie-piotrowski.fr
Dimensions lumière, Guilhem Jadikan
Exposition du 20 mai au 8 juillet 2023
Vernissage le samedi 20 mai à 16 h.
Pionnier de la technique du lightpainting, ce photographe utilise des outils lumineux qu’il fabrique pour transformer les paysages, qu’ils soient urbains ou naturels.
Jadikan s’intéresse à la photographie depuis l’adolescence mais c’est en 2005 qu’il réalise ses premières photographies avec traînées lumineuses. La technique qu’il utilise, le lightpainting, se pratique dans le noir. Les effets lumineux transforment les paysages les rendant poétiques et propices à l’imaginaire.
Des paysages réenchantés
Au VOG, les œuvres de Jadikan sont présentées sous le titre Dimensions lumière.
Dans son travail, Jadikan explore le paysage comme un sujet propice à l’imaginaire, jouant avec les différents éléments tels que la brume, la neige ou l’eau pour travailler la diffusion et la réflexion de la lumière et créer des scènes cinématographiques. Certaines images sont visibles en 3 D (grâce à des lunettes stéréoscopiques), des vidéos et des œuvres hybrides sont également exposées.
Pour réaliser la série de photographies intitulée Phénomène Jadikan a cherché dans les massifs alpins autour de Grenoble des lieux éloignés de toute présence humaine. En journée il fait des repérages et dès la tombée de la nuit il fait évoluer son drone équipé de poudre inflammable. Les éclats des feux d’artifices tombent sur le sol et réenchantent le décor. Sur chaque image on peut suivre un cercle de feu qui se ballade de paysages en paysages et les métamorphose en des lieux inconnus et lunaires.
Dans l’exposition, seront également présentées des photographies en relief stéréoscopique. À l’aide de visionneuses équipées de lentilles, le spectateur peut découvrir à sa guise les œuvres comme des dioramas miniatures, pour pénétrer un univers mystérieux et extraordinaire
Le château de la Veyrie accueille pour la huitième année consécutive une exposition d’art contemporain. Cette année l’exposition fait une large part aux matières textiles au travers d’installations auxquelles répondent des œuvres picturales et photographiques émanant de sept artistes Grenoblois et Isèrois, (dont certains ont été contactés par les amis du Magasin dans le cadre des visites d’atelier en cours de programmation).
Artistes participants : Jean-Pierre Angei, François Calvat, Delphine Caraz, Jean-Frédéric Coviaux, Rébecca Fabulatrice, David Lefebvre, Patricia Pinzuti – Gintz.
Commissaire d’exposition : Gilles Fourneris
Vernissage jeudi 11 mai 2023 à partir de 18 heures.
Exposition n’en fais pas une histoire…
du 8 mars au 8 avril 2023, du mercredi au samedi, de 15h à 19h.
Galerie Ex Nihilo, 8 rue Servan à Grenoble
n’en fais pas une histoire…
« Il paraît que certains artistes ne développent obstinément qu’une seule idée dans leur vie ; ils la présenteraient sous différents aspects… C’est peut-être mon cas. Ordre et désordre, cycle vie et mort, la poussière qui prend forme pour redevenir poussière, l’instant d’après ou dix mille ans après, ordonner mon désordre ou celui de la poussière ? »
Le chemin artistique de Christine Coblentz n’a pas débuté en école des beaux-arts, (elle sera professeur de lettres), mais à travers cours du soir, ateliers de peinture, nombreux voyages culturels à la découverte des musées en France et à l’étranger… qui l’ont amenée à élaborer une écriture créative multiforme. Dessin, peinture, sculpture et photographie se sont affirmés en parallèle. Les différentes techniques s’articulent et dialoguent au gré de nombreuses expositions.
Christine Coblentz s’attache souvent à la métaphore du tissage pour décrire son travail dans la durée : des fils qui s’entrecroisent et s’emmêlent d’une manière aléatoire. Se créent des nœuds, des intersections, des convergences…
La photographie… comme une variation de l’empreinte rejoint l’estampage
« La photographie est arrivée insidieusement dans mon travail. Pour une utilisation pratique d’abord : enregistrer des documents. Puis rapidement, pour ses infinies possibilités. Ce n’est pas la technique qui m’intéressait, mais bien l’ajustement des résultats à l’expression de mes obsessions. Jouer avec l’aléatoire, conserver les « défauts » quand ils introduisaient une dérive dans la lecture de l’image, découvrir les correspondances avec l’estampe dans le bain « révélateur » et bien sûr jouer avec une vraie ou une fausse mémoire…Recréer un autre univers s’éloignant de la réalité… »
Le regard photographique exprime une nécessité absolue d’immortaliser l’éphémère, de prolonger la vie et fixer le temps. Un aller et retour entre la vie et la mort. Une sorte d’archéologie. Conserver une trace. Peintures et dessins sont revisités par l’objectif de l’appareil. La photographie permet le focus, le grossissement, le recul, la mise en scène d’un détail. « Ma façon de photographier était comme pour le dessin, une démarche faite d’hésitations, d’éloignement du sujet, de retours en arrière, de tâtonnements, de lenteurs et parfois d’évidences. »
L’artiste a photographié paysages et lieux en perpétuelle transformation ou voués à la destruction: le Magasin (CNAC) en train de se construire, Valisère une ancienne usine, la montagne de gypse de Mazan lui rappelant l’un de ses dessins imaginaires, les carrières de sable de Bédoin dans le Vaucluse …
« Les états de choses » successifs, en référence au titre d’une exposition, s’opèrent aussi avec la matière vivante : des poivrons desséchés, en se décomposant, deviennent petits points de poussière et au travers de la photographie se transforment en un paysage ou une ligne d’horizon sur papier. La grenade, fruit du grenadier, se momifie dans son vieillissement et prend des formes singulières, les nuances d’ocre très prononcées rappellent la couleur des sables du Vaucluse. Quant à la betterave pourrissante, elle se métamorphose en objet non identifié…
Changer de regard, donner une nouvelle vie et créer un nouveau sens. En une relecture permanente, travaux anciens et œuvres plus récentes se côtoient et prennent une résonance nouvelle croisant son parcours de vie.
Anne-Marie Guigue, mars 2023
https://christinecoblentz.com
Perpetual disclosure. Deep topography. Revelation (CMYK)
Le 11 mars 2023, à partir de 18h30
- Entrée libre
- Performance suivie d’un cocktail et visite nocturne de l’exposition collective La Position de l’Amour
- Tout public.
Performance
Pour clôturer l’exposition La Position de l’Amour, le Magasin CNAC vous présente la première et unique date en France de Rebecca Bellantoni. Cette nouvelle performance spécialement conçue sur invitation du Magasin CNAC avec le soutien de Fluxus Art Projects.
Nouvelle étape importante du travail de l’artiste, ce projet intitulé Perpetual disclosure. Deep topography. Revelation (CMYK) invite les esprits, les âmes et les corps à se fondre dans la ville et nous convie à embrasser une relation de réciprocité avec notre environnement, ses matériaux, ses habitants et habitantes, et ses histoires — passées, présentes et futures.
Considérant les potentiels métaphysiques de nos contextes urbains, cette performance est pensée comme une invitation à s’ouvrir davantage à la spiritualité quotidienne.
L’artiste sonore Rowdy SS accompagne Rebecca Bellantoni et le public tout au long de cet itinéraire dans une expérience sonore, vibrant à travers et avec les corps, amplifiant les pensées, émotions et imaginations régénératrices.
Née à Londres, Rebecca Bellantoni est une artiste d’origine caribéenne dont le travail explore et traduit les événements du quotidien à travers le prisme de l’écriture des femmes noires (fictionnelle et non fictionnelle), de la métaphysique, philosophie, religion et spiritualité, ainsi que de l’esthétique qui se rattache à elles. Sa pratique artistique inclut tout autant l’image en mouvement, l’installation, la performance, la photographie, les textiles, la gravure, la sculpture, la verrerie, les textes sonores, que la céramique. Elle étudie les notions de « réel » accepté, attendu, ou expérimenté, en réfléchissant aux moyens possibles de rompre les frontières qui les séparent.
Né et basé à Londres, Rowdy SS est un artiste qui travaille sur l’intersection entre le son, la musique, la danse et le mouvement. À travers des performances, des happenings et des installations, il sonde et façonne nos relations avec l’espace. Ses oeuvres enchevêtrent, et parfois simplifient, les façons dont nous utilisons notre physicalité et la technologie pour communiquer spatialement.
Images-forêts : les persistantes
Léa Habourdin
Exposition du 21 mars au 27 mai 2023
Vernissage samedi 18 mars à 18h
En partenariat avec la Villa Glovettes
Léa Habourdin est photographe. L’objectif de sa caméra se pose sur des êtres menacés et des espaces sauvages en Europe. Cette sensibilité accrue pour ce qu’il reste d’intouché et pour les formes des vies évoluant hors de portée humaine, prend la forme de séries de photographies qui enquêtent sur les liens entre l’homme et l’animal, la survivance et la résilience des espèces. Dans ce spectre large du vivant, Léa Habourdin a choisi aussi bien de suivre les traces de rapaces sauvages ou de pigeons voyageurs, que de capter en image des campagnes aux modes de vie désuets ou encore des milieux naturels vulnérables, à préserver.
Depuis 2019, elle explore les forêts intouchées de France avec des chercheuses et chercheurs. Ce corpus d’œuvres, Images-forêts, questionne aussi bien la précarité de ces écosystèmes que le défi (sociétal) que représente leur existence et persistance. Sans négliger l’impact environnemental de sa propre production, l’artiste s’est engagée à tirer ces images uniquement avec des pigments naturels ou avec des techniques anciennes, l’anthotype en particulier.
Cette série se poursuit en 2022-23 grâce à la résidence dans le Vercors où Léa Habourdin a poussé ses recherches dans les bois avoisinants. Ici, elle a ouvert son répertoire à des forêts à caractère « naturel » et « personnel », c’est-à-dire non classées comme telles par les scientifiques, mais portées à ce rang par les gens qui les fréquentent. En découlent des images sur textile, teintes avec les plantes locales, à l’apparence douce et intime. Dans l’exposition, le public découvrira alors différentes photographies, certaines presque impalpables ou véritablement éphémères, d’autres plus matricielles et matérielles, aux couleurs de garance, de charbon ou encore de millepertuis. En donnant à voir ces zones sensibles et fragiles, ce sont des milieux de résistance aussi bien que de poésie que l’artiste offre aux visiteuses et visiteurs.
Biographie de l’artiste
Née en 1985 dans le nord de la France, Léa Habourdin a d’abord étudié l’estampe à l’école Estienne puis la photographie à l’école d’Arles. Attentive à la diversité des formes de vies, sa pratique veut dessiner d’autres manières d’entrer en résonance avec les mondes. Elle observe le rapport que nous entretenons aux autres animaux, aux paysages et convoque les notions de survie, de fracture, de reconstruction pour recomposer une autre vue de ce que nous appelons « le sauvage ». Explorant des champs tels que l’éthologie, la recherche en science appliquée ou encore la botanique, elle déploie un travail en dessin et photographie où la place du livre et de l’objet imprimé est cruciale.
Son travail a été récompensé de nombreuses fois, elle a été notamment lauréate de la Carte Blanche PMU – le BAL en 2015, de la bourse de recherche du CIPGP en 2019, et de la bourse d’aide à la création du CNAP en 2020. Son travail a été montré dans plusieurs festivals : Photo Phnom Penh au Cambodge, Lianzhou festival en Chine, Photo Saint Germain à Paris, Les Rencontres de la photographie d’Arles…
En 2018 elle expose « Survivalists » au Musée GoEun en Corée du Sud et profite de l’ouverture de l’exposition pour lancer sa maison d’édition : Mille Cailloux (qu’elle dirige à présent avec Jessica Martinato) où l’acte d’éditer sera pensé comme une pratique artistique.