Chers amis,
J’espère que les marches et bivouacs divers ont pu ponctuer votre hiver « artistique ».
Les Expos :
Pour ce qui est du « local » je vous invite à vous intéresser à :
L’artiste Marco Godinho, invité du Magasin, qui a réalisé un workshop avec des étudiants de l’Esad (Ecole supérieure d’art et de design de Grenoble) de Grenoble du 5 au 9 mars, coordonné par Patricia Brignone dans le cadre de son cours Art-action. Le résultat dont le titre est : « une marche est une marche est une marche », a donné lieu à divers protocoles de marches fort bien imaginés par les étudiants avec beaucoup d’humour, de rêveries et de qustions posées sur notre société contemporaine.
Je vous invite à très vite retirer ces protocoles dans les locaux de l’école, 25 rue Lesdiguières et à en rendre compte aux étudiants si vous en pratiquez un.
Surtout, ne pas oublier le bivouac 8 :
Rendez-vous vendredi 16 mars à 19h au Musée du temps libre à Saint-Martin-d’Hères pour une série de projections de vidéos d’artistes qui prennent la marche comme objet premier d’expérimentation, suivie d’une rencontre avec Gabrielle Boulanger (archAologue), Philippe Bellanger (marcheur zen) et Lindsey Wainwright (chercheuse marcheuse).
PROJECTIONS VIDÉOS DE :
- Fayçal Baghriche, Le sens de la marche, 2002
- Guido van der Werve, Nummer acht Everything is going to be alright, 2007
RENCONTRES AVEC :
Gabrielle Boulanger (archAologue) / Artiste associée au MAGASIN des horizons.
Elle s’intéresse au potentiel qu’offre la démarche artistique lorsqu’elle investit d’autres espaces que ceux qui lui sont traditionnellement réservés. Elle développe ainsi ses recherches en interaction avec des territoires habités. D’une posture d’observation et d’écoute envers ce(ux) qui les habite(nt), différents dispositifs sont alors déployés, toujours dans un soucis de rencontrer l’auteur qui est en l’autre et de favoriser la fabrique possible d’un commun.
En 2016, elle fonde Le Musée du temps libre et œuvre à réaliser des Portraits de temps libre avec des personnes de divers horizons en vue de former une collection qui valorise des manières singulières de vivre le temps libre. Ce musée a une dimension profondément sociale et participative : il co-construit à la fois la matière exposée et sa monstration avec le public.
Philippe Bellanger (marcheur zen)
Ordonné moine enseignant par le Maître Zen Ryotan Tokuda, Philippe Bellanger pratique la méditation Zen auprès de Maîtres Japonais depuis 40 ans. Depuis 2009, il anime le Groupe Zen de l’éveil qui se réunit toutes les semaines à la Maison des habitants Chorier Berriat à Grenoble et à Annecy dans la structure « A chacun son Everest ». Suite à ses études aux Beaux Arts d’Angers, il à passé un an à Venise à l’UNESCO puis est parti plusieurs années au Japon. De retour en France il devient professeur aux Beaux Arts de Tours, entre à la Galerie du VIA à Paris, travaille avec Jean De Loisy au centre d’art contemporain des Pays de la Loire. Montagnard dans l’âme, il s’installe en Isère en 2001, restaure un vieux moulin et commence là une nouvelle manière d’être artiste, moine et montagnard.
Lindsey Wainwright, chercheuse marcheuse
Chercheuse-marcheuse Lindsey Wainwright est née en 1986 dans un parking marécageux d’un côté de l’Atlantique, et habite depuis une dizaine d’années dans une friche montagnarde de l’autre. Elle marche, elle lit, elle chante, elle traduit, elle médite, et elle chuchote en américain aux animaux. Dans ses recherches, elle s’intéresse à la ville, à sa représentation et à sa pratique, et au commun. Dans sa vie, elle aime la poésie, la vie en communauté, la randonnée, le parcours esthétique, et les tentatives d’exploser les limites de ce qu’on croyait possible.
Une soirée organisée par le MAGASIN des horizons en collaboration avec le Musée du temps libre.
Pour ce qui est du « national » je vous invite à vous intéresser aux expositions de la Maison rouge,
Ceija Stojka (1933-2013)
Une artiste Rom dans le siècle
du 23 février au 20 mai 2018
Texte de l’expo : « Ceija Stojka est née en Autriche en 1933, cinquième d’une fratrie de six enfants dans une famille de marchands de chevaux rom d’Europe Centrale, issue des Lovara. Déportée à l’âge de dix ans, parce que Rom, avec sa mère Sidonie et d’autres membres de sa famille, elle survit à trois camps de concentration, Auschwitz-Birkenau, Ravensbrück et Bergen-Belsen.
C’est seulement quarante ans plus tard, en 1988, à l’âge de cinquante-cinq ans, qu’elle ressent le besoin et la nécessité d’en parler ; elle se lance dans un fantastique travail de mémoire et, bien que considérée comme analphabète, écrit plusieurs ouvrages poignants, dans un style poétique et très personnel, qui font d’elle la première femme rom rescapée des camps de la mort à témoigner de son expérience concentrationnaire contre l’oubli et le déni, contre le racisme ambiant.
Son œuvre peinte ou dessinée, réalisée en une vingtaine d’années, sur papier, carton fin ou toile, compte plus d’un millier de pièces. Ceija peignait tous les jours, dans son appartement de la Kaiserstrasse à Vienne.
On note deux axes dans son travail pictural : la représentation, sans omettre les détails, des années terribles de guerre et de captivité endurées par sa famille, par son peuple ; en parallèle elle peint des paysages colorés idylliques, évocations des années d’avant-guerre, quand la famille Stojka, avec d’autres Roms, vivait heureuse et libre en roulotte dans la campagne autrichienne. »
Black Dolls, la collection Deborah Neff
Texte de l’expo : « Black Dolls montre pour la première fois hors des États-Unis la collection Deborah Neff, un ensemble exceptionnel de près de 200 poupées noires créées par des Afro-Américain.e.s anonymes dans les années 1840-1940. Cette collection non seulement révèle des poupées en tissu, bois ou cuir dont la beauté et la diversité sont extraordinaires, mais elle raconte aussi une histoire culturelle, politique et intime inédite des hommes et des femmes noires américaines, de la maternité et de l’enfance.
Pendant près d’un siècle, entre 1840 et 1940, des hommes et une majorité de femmes Afro-Américaines, ont conçu et fabriqué des poupées pour leurs propres enfants, ou les enfants que celles-ci gardaient. Deborah Neff, une avocate de la Côte Est, a bâti en vingt-cinq ans la collection de ces poupées la plus ample et la plus rigoureuse qui ait jamais existé : elle a patiemment mis au jour ces 200 objets considérés jusque-là comme des artefacts domestiques indignes de mémoire, pour en constituer un ensemble dont la beauté, la richesse formelle, l’originalité – en un mot, la valeur artistique – s’imposent puissamment. S’y ajoute un fonds de 80 photographies d’époque, représentant des enfants posant avec leurs poupées entre la période de l’avant- Guerre de Sécession jusqu’au milieu du XXe siècle. »
Sans oublier l’œuvre de Lionel Sabatté dans le patio.
Cet artiste, je vous le rappelle, a été l’invité de la « résidence à Saint Ange » à Seyssins de février à avril 2016 ce qui a donné lieu à une belle expo à l’Esad de Grenoble
Sylvie Berthemy
Présidente
Serge Chaumier, Ed Hermann, janvier 2018
L’exposition est multiple et protéiforme, omniprésente et multidisciplinaire. Pratique culturelle des plus communes, elle connaît un succès indéniable auprès des publics et évolue en fonction des transformations et mutations des sociétés contemporaines. En quoi l’exposition prend-elle son autonomie tant vis-à-vis du secteur du patrimoine que de ses missions originelles d’éducation ? Pourquoi le concept de médiation culturelle doit-il être clarifié ? Forgeant son discours sur ces questions centrales, Serge Chaumier découvre de nouveaux territoires d’exploration et de développement pour l’avenir.
En favorisant l’expérientiel, l’interprétation, l’engagement et la participation, l’exposition accompagne et illustre les formes nouvelles de l’action culturelle.
Emanuele Quinz, Les presses du réel, nov 2017
«Le public est dans le cercle parce que nous vivons en cercle. […] L’art nous apprend à vivre dans le cercle» expliquait, en 1967, John Cage dans un entretien.
Et c’est bien la voie que l’art entreprend avec les expérimentations des avant-gardes du début du siècle dernier, avec les pratiques de l’installation, de la participation ou de la relation des années 1960 et 1970, et plus récemment, avec les recherches technologiques des années 1990.
Les artistes se détournent des objets pour explorer l’installation, la participation, la relation, l’interaction.
Analysant ces transformations dans une perspective interdisciplinaire, où les arts plastiques croisent la musique, les arts de la scène ou la performance, les essais réunis dans ce volume, écrits «sur le terrain », se déploient en parcours et convergent sur la définition d’un art sans objet, qui, comme un cercle invisible, entoure le public – tout à la fois environnement, système, dispositif.
Mathias Poisson, Graphies du déplacement
Deuxième volet, du 7 au 31 mars 2018
Dans le cadre de Paysage>Paysages, sur une proposition de Laboratoire
Mathias Poisson » Quartier de peine Marseille », 2003, aquarelle et stylo bic, 15 x 21 cm. Collection Frac Provence Alpes Côtes d’azure,
Exposition en deux temps :
- du 7 décembre au 2 mars : Choix d’oeuvres de Mathias Poisson autour de la cartographie subjective.
- du 7 au 31 mars : Exposition de cartes récentes réalisées en Isère.
Vernissage le 7 mars à 18h30
Mathias Poisson est un artiste Français, né à Nîmes en1978. Ses recherches artistiques s’articulent autour de la notion de promenade urbaine.
Son exposition Graphies du déplacement, est un projet qui prend comme terrain d’expérimentation le mouvement du corps situé dans son environnement. L’artiste explore des zones et des quartiers, seul ou en groupe, il rencontre des personnes qui habitent les paysages, propose des expériences in situ. Pendant ses déambulations, il prends note, il dessine, parfois, il photographie ou il cueille des plantes sauvages pour fabriquer ses propres encres.
Ses « cartes subjectives » sont le résultat d’impressions ressenties pendant une marche. Il invente des langages graphiques pour traduire ce qu’il lui en reste, en acceptant les déformations et les interprétations de son esprit. Après une marche, de retour dans son atelier, il laisse sa mémoire reconstruire son trajet.
Au Vog, l’exposition se déroulera en deux temps. Pour le premier, du 7 décembre au 2 mars, l’artiste proposera une sélection de ses travaux antérieurs autour de cartographies subjectives de villes françaises et étrangères.
La deuxième phase de l’exposition, visible du 7 au 31 mars, permettra de découvrir les cartes réalisées en Isère à l’invitation de Paysage>paysages, notamment lors de sa résidence à Fontaine.
Biennale d’Art Contemporain
Autun, du 7 juillet au 26 août 2018
Vernissage le 6 juillet à 17h
ARTAUTUN#2018_Teaser from Art Autun on Vimeo.
À Autun, ville d’Art et d’Histoire, une première biennale internationale d’art contemporain organisée par l’association Art Autun, en étroite coopération avec la municipalité, le musée Rolin (classé musée de France), ouvrira ses portes cet été du 7 juillet au 26 août.
L’événement est à la mesure de la longue Histoire qui réunit les Flandres et la Bourgogne. En 1435, l’Autunois Nicolas Rolin, commande un tableau à Jan Van Eyck, « Le peintre » Flamand de l’époque. Naitra ainsi, la célèbre « Vierge du chancelier Rolin » désormais conservée au Louvre.
Les peintres, Reniere&Depla, couple d’artistes Flamands, amoureux d’Autun et de son patrimoine, sont les instigateurs et les commissaires de l’exposition. Ils souhaitent ainsi mettre en lumière le fil historique qui relie les anciens Pays bas, les Flandres, la Bourgogne et témoigner de l’importance des interactions, des migrations culturelles et artistiques qui bravent les régimes politiques et le temps.
« Ce qui pèse et ce qui nourrit » (Le Verger). Ces mots de Rainer Maria Rilke, nous apportent les clés d’un monde où l’histoire, la culture, la terre, pèsent sur notre quotidien mais nous donnent l’impulsion vitale pour avancer encore, pour chercher les autres, l’autre dans ce qu’il a de plus nourrissant.
Art Autun présentera via cette biennale d’été, des œuvres figuratives d’artistes contemporains, tous reliés à cet impressionnant métissage culturel, fruit d’un long cheminement d’art et d’histoire. Venues de Flandres, de France, les œuvres de ces peintres, plasticiens, sculpteurs, tous internationalement reconnus par leurs pairs et par le monde des arts, racontent un émouvant univers hors normes, montrent un chemin de traverse loin des modes et des préjugés. Délaissant les représentations conventionnelles du visible, ces œuvres recréent, réinventent au-travers de la sensibilité, du prisme personnel de chaque artiste, sa propre vision de la réalité.
22 Artistes
Hans Op De Beeck
Berlinde De Bruyckere
Jan Van Imschoot
Renato Nicolodi
Sofie Muller
Quinten Ingelaere
Stefan Peters
Maaike Leyn
Steven Peters Carabello
Peter De Koninck
Gerald Petit
Reniere&Depla
Elly Strik
Marcel Van Eeden
Tamara Van San
Carole Vanderlinden
Yves Velter
Tinus Vermeersch
Filip Vervaet
Sarah Westphal
Léon Spilliaert
Godfried Vervisch
3 Lieux
Musée Rolin
Musée Lapidaire
Hôpital Saint Gabriel
Chers Amis,
Permettez-moi de vous transmettre tous mes Vœux de Bonne Année par cette modeste image « de mon cru ».
Nous avons vécu une année 2017 bien particulière, de mise en route d’une nouvelle façon d’animer un centre d’art.
Beaucoup ont été décontenancés et le sont encore, face à cette nouvelle programmation.
Ne nous laissons pas aller à un repli frileux sur nos expériences passées qui, comme chacun le pense, « sont toujours mieux ».
Contribuons à assurer le succès des initiatives du Magasin des horizons et à donner un avenir au CNAC.
De nouvelles aventures nous attendent qui devraient exciter notre curiosité et qui je l ‘espère atteindront ce but.
En attendant, je voudrais partager avec vous ces 2 articles sur l’artiste autrichienne Valie Export, enfin « exhumée » par la galerie Thaddaeus Ropac (Pantin) et qui me semble particulièrement intéressante.
- Valie Export, une femme d’action s’expose
Article de M, magazine du Monde du 11/1/2018 - Valie Export : images et espace du corps
Article de AWARE (Archives of Women Artists Research and Exhibitions) du 6 novembre 2017
Je vous signale aussi la belle exposition de Clément Bagot à l’ESAD-Grenoble (10 janvier au 9 février) qui organise aussi celle de l’ancien musée, intitulée « Slalom » (20 janvier au 18 février). Plus d’infos…
Bonne Année à tous et courage pour la suite, seule la curiosité permet l’inattendu, le dérangement, le moment magique, et alimente le récit d’une vie.
Sylvie Berthemy
Présidente
ADRIEN M & CLAIRE B
Du mercredi 6 au vendredi 22 décembre 2017
CRÉATION Exposition / Arts visuels
AU PACIFIQUE – GRENOBLE
EN COLLABORATION AVEC LE MAGASIN DES HORIZONS
Les 16 et 17 décembre, sont proposés deux jours de répit dans la course aux cadeaux de Noël pour prendre le temps d’explorer de manière surprenante les abords du Pacifique.
Venez profiter d’une promenade sensible créée par les artistes Alain Michard et Mathias Poisson (Promenades blanches) et visiter les environs du Pacifique avec les Balades d’hiver qui vous offriront différents points de vue sur notre quartier.
Entre chaque balade vous pourrez faire une escale au Pacifique pour vous réchauffer, reposer, lire, dessiner…
Promenades blanches
Départ à 11h et 16h sam 16.12 et dim 17.12
Depuis 2006, Alain Michard et Mathias Poisson invitent le public à pratiquer la déambulation comme un art, dans de nombreuses villes en France et à l’étranger (Rennes, Marseille, Tokyo, Istanbul, São Paulo, etc). Guidé et chaussé de lunettes floues, le public-promeneur découvre une réalité transformée, à la fois abstraite et organique. Cette nouvelle vision, en développant les autres sens, modifie la perception des espaces parcourus, et ouvre un nouvel imaginaire. L’expérience est silencieuse, à la fois intime et collective. Les promeneurs forment une mystérieuse procession chorégraphique, qui traverse la ville. Le plaisir de la promenade se joue dans l’alternance des ambiances et des densités, le rythme, l’abandon au guidage et la beauté des formes.
Alain Michard est chorégraphe et artiste visuel. Il crée pour la scène, l’espace public et les lieux d’art contemporain. Parallèlement, il réalise des films, documentaires et fictions.
Mathias Poisson développe depuis une quinzaine d’années des recherches artistiques pluridisciplinaires autour de la notion de promenade. Il crée avec Virginie Thomas en 2009 l’Agence Touriste, une agence de voyage expérimentale qui propose d’être touriste là où il n’y a pas de monument à visiter.
Balades d’hiver
Autour de la proposition artistique des Promenades blanches, les Balades d’hiver vous proposent d’explorer les abords du Pacifique sous différents points de vue. Plusieurs structures ou particuliers vous feront découvrir leur vision du quartier Alliés-Alpins à partir de leurs savoirs spécifiques.
Gratuit, places limitées, réservations : contact@lepacifique-grenoble.com
Samedi 16 décembre départ à 6h15 – Visite du MIN
Rendez-vous à l’aube au Pacifique pour découvrir le MIN (Marché d’Intérêt National de Grenoble), étrange pavillon qui s’active la nuit. Son directeur vous fera visiter le bâtiment et découvrir les différents métiers qui l’occupent chaque jour. Vous pourrez profiter d’un petit déjeuner offert (soupe et fromage) à la fin de la visite.
Durée : 1h30
Samedi 16 décembre départ à 11h et 16h – Les îles-paysage
Venez imaginer que nos morceaux de paysage soient comme des îles. Quelles sont leurs limites, de quoi sont-ils faits, quelles sont leurs couleurs et leurs formes, quelles sensations nous provoquent-t-ils ? Isabelle Berruyer (architecte) et Claire Bonneton (paysagiste) du CAUE (Conseil en Architecture, Urbanisme et Environnement) vous laisseront vous imprégner de quelques paysages, et ramener au Pacifique de la matière comme support d’échanges, de découvertes, de surprises.
Durée : 2h30
Dim 17 décembre départ à 14h – Mosaïque urbaine
Venez découvrir l’histoire du quartier Alliés-Alpins et ses alentours avec l’architecte Marine Bouillot. Elle vous mènera dans une mosaïque de témoignage de vie entre passé et présent.
En plus des promenades et balades, plusieurs rendez-vous vous attendent au Pacifique :
Samedi 16 décembre de 14h à 19h Direct de Radio Campus Grenoble
Si vous n’avez jamais assistez à une émission radio c’est l’occasion de découvrir comment ça marche car Radio Campus Grenoble fait escale au Pacifique le temps d’un weekend. En plus des émissions habituelles de la radio, des interviews, discussions et sons sur la marche, la promenade, le quartier du Pacifique et les arts seront diffusés sur le plateau de Campus Grenoble au Pacifique et sur les ondes du 90.8
Samedi 16 décembre 19h Lancement de l’Académie de la Marche
Le lancement de cette Académie dévoilera les projets et les rendez-vous à venir entre rencontres, assemblées et marches en tous genres. Une projection de vidéos d’artistes (Francis Alÿs, Fayçal Baghriche, Trisha Brown, Mircea Cantor, Maria Kourkouta, Guido van de Werve… ) sera suivie d’une discussion avec Alain Michard et Mathias Poisson.
Dimanche 17 décembre 15h Les Invisibles de Radio Campus Grenoble (session d’écoutes suivie d’un live musical)
Voyagez, changez de cap, rien qu’au gré du son, en partant à la rencontre d’une contrée lointaine avec l’émission Là Haut dans l’Océan de Radio Campus Grenoble. Ouvrez vos oreilles, fermez vos yeux, laissez votre imagination voguer, Baladez-vous au Japon avec cette session d’écoutes. A la suite de cette détente sonore, Denis vous proposera un mix japonisant pour bien finir la semaine ou la commencer plus sereinement.
Pendant ces deux jours, on pourra aussi faire une escale au Pacifique pour :
Se reposer sur des transats.
Lire des ouvrages autour de la marche proposés par les artistes Alain Michard et Mathias Poisson.
Écouter les promenades sonores enregistrées par les artistes des Promenades blanches.
Découvrir l’exposition sur les éditions précédentes des Promenades blanches et les matériaux ramenés après la balade du CAUE.
Visionner les vidéos d’artistes sélectionnés par Le Magasin des Horizons.
Naviguer dans la scénographie du lieu imaginée par Rémi Pollio – Aiuto! et Mathias Poisson.
Évènement dans le cadre de Paysage > Paysages.
En collaboration avec le Magasin des Horizons
Télécharger le programme du weekend
Retrouvez toutes les informations pratiques sur le site du Pacifique : www.lepacifique-grenoble.com
Le MAGASIN des horizons/Mhz prend ses quartiers d’hiver hors de son bâtiment et déploie ses actions sur le territoire grenoblois élargi aux pentes et sommets avoisinants. L’heure est aux campements temporaires et transitoires !
Les BIVOUACS sont le premier volet d’un projet au long cours en 2018 : l’ACADÉMIE DE LA MARCHE. Entre janvier et mars, marcheur.ses et artistes viendront à votre rencontre de Villard de Lans aux Adrets, du col de Papavet (Trièves) au Sappey !
DES BIVOUACS SUR TOUT LE TERRITOIRE !
Les BIVOUACS sont des campements temporaires -le temps d’une soirée- où créations artistiques et marcheur.ses croiseront leurs idées et leurs pas ! Venez découvrir des vidéos d’artistes -Fayçal Baghriche, Trisha Brown, Mircea Cantor, Maria Kourkouta, Guido van de Werve…- et écoutez marcheur.ses, scientifiques, artistes et militant.e.s autour de ce large sujet qui nous rassemble tout.e.s : la marche !
BIVOUAC #1 – jeudi 25 janvier à 19h
Rdv au Café des sports, Mens, Trièves
Projection + discussion avec le Collectif d’Accueil pour les Réfugiés en Trièves et Laetitia Cuvelier (auteure, journaliste).
BIVOUAC #2 – jeudi 1ER février à 19h
Rdv à la Maison des Habitants, Chorier-Berriat, Grenoble, Plaine du Grésivaudan
Projection + discussion avec Guillaume Barborini (artiste), Alain Guézou (activiste) et Théo Sanson (funambule).
BIVOUAC #3 – jeudi 08 février à 19h
Rdv à La Marmite des Adrets, Massif de Belledone
Projection + discussion avec Antoine Depaulis & Laurent Vercueil (Neuro-chercheurs).
BIVOUAC #4 – mardi 13 février à 19h
Rdv à La Pléiade, Allevard, Massif de Belledone
Projection + discussion en cours de programmation
BIVOUAC #5 – mercredi 21 février à 19h
Rdv à Salle des fêtes, Saint-Pierre de Chartreuse, Massif de Chartreuse
Projection + discussion avec Antoine de Baecque (historien, critique de cinéma et marcheur)
BIVOUAC #6 – jeudi 1ER mars à 18h
Rdv à la Cité scolaire Jean Prévost, Villard de Lans, Massif du Vercors
Projection + discussion avec Guillaume Barborini (artiste) et un.e invité.e de la Cité scolaire Jean Prévost.
BIVOUAC #7 – jeudi 08 mars à 18h
Rdv au Collège Champollion, Grenoble, Plaine du Grésivaudan
Projection + discussion avec avec Marco Godinho (artiste)
BIVOUAC #8 – vendredi 16 mars à 19h
Rdv au Musée du temps libre, Baz’Art(s), Quartier Renaudie à Saint Martin d’Hères, Plaine du Grésivaudan
Projection + discussion avec Gabrielle Boulanger (artiste), Philippe Bellanger (marcheur zen) et Lindsey Wainwright (chercheuse marcheuse).
BIVOUAC #9 – vendredi 23 mars à 19h30
Rdv à La Bonne Fabrique au Sappey en Chartreuse, Massif de la Chartreuse
Projection + discussion avec André Weill (auteur, marcheur, prof de yoga).
BIVOUAC #10 – vendredi 30 mars à 18h et À 20h
Rdv à la Cabane des Charbonniers, Col de Papavet en Trièves
Projection + discussion avec Sébastien Perroud, Julien Lobbedez (artistes) de Culture Ailleurs et Philippe Hanus (historien).
INFOS
Pour toute information et réservation :
reservation@magasin-cnac.org
04 76 21 95 84
www.magasin-cnac.org
Un rendez-vous des Unions de Quartier de la Métropole
Afin de promouvoir la création artistique dans notre Métropole, la commission Animation et Culture réunissant le CLUQ (Comité de Liaison des Unions de Quartier) et LAHGGLO (Les Associations d’Habitants du Grand Grenoble), organise une grande exposition à l’ancien Musée de peinture-Bibliothèque de Grenoble, place de Verdun, avec le soutien de la Municipalité.
Cette exposition se déroulera du 6 au 17 décembre 2017,
autour du thème « Irrévérence »
Les Unions de Quartiers invitent cinq artistes connus et reconnus de notre Métropole, qui exposeront dans la salle Matisse : Johann Rivat, Petite Poissone, Vincent Gontier, Samuel Rousseau et Hamid Debarrah.
Ces artistes ont généreusement accepté de « parrainer » l’exposition et de créer une ou plusieurs œuvres originales, faisant ainsi office de « phare » artistique.
Dans la grande salle de la Bibliothèque, une trentaine d’artistes grenoblois, sélectionnés parmi 150, amateurs et professionnels présenteront leurs œuvres.
Plusieurs prix seront décernés à la suite de l’exposition, notamment par le public et le jury : « palmes de l’émergence ».
IRRÉVÉRENCE
L’art contemporain s’affirme dans la déconstruction des règles, des formes, des styles et des critères mêmes de l’art. Quelles que soient ses expressions, il est en cela irrévérencieux.
Irrévérence : cela implique irrespect, provocation, transgression, ironie, toutes les formes d’esprit de distance et de liberté. Certes, l’art moderne, depuis la fin du 19ème siècle, s’est construit autour de l’irrévérence envers la tradition et les œuvres du passé séculaire. Mais un palier supplémentaire est maintenant franchi : c’est en effet vis-à-vis des avant-gardes elles-mêmes que nous attendons de l’irrévérence. Tout désormais appelle à l’irrévérence, plus rien n’y échappe avec pour résultat des formes hétéroclites, des styles extrêmement disparates : retour à la tradition, kitsch, installations, performances, néo-abstraction, œuvres conceptuelles. A présent, ce qui fait la valeur des œuvres ce n’est plus une école nouvelle, ce n’est plus l’ambition de représenter l’ultime phase de l’histoire de l’art. C’est l’irrévérence.
Dans cette époque où l’idée de direction « historiquement correcte » de l’art ne veut plus rien dire, où l’on ne recherche plus, à l’instar des grandes avant-gardes historiques, l’essence de l’art, c’est l’irrévérence sous toutes ses formes qui fait sens, continue de nous parler, de nous stimuler et parfois, de nous faire rêver.
Irrévérence, le terme ne va pas sans une connotation d’esprit et de culture, un parfum d’élégance, un brin de légèreté ironique à l’égard des formes instituées. Mais s’il y a de l’irrespect dans l’irrévérence, c’est un irrespect contrôlé, maîtrisé, artiste, non l’irrespect vulgaire, barbare, méprisant du « n’importe quoi ». Point donc d’appel à la table rase, à la négation radicale de l’héritage culturel : dans l’irrévérence un lien de sens subsiste avec le passé : simplement il faut en jouer librement, absolument, prendre de la distance avec celui-ci en vue de l’invention d’un avenir ouvert.
Dans une époque devenue pluraliste, relativiste, il n’y a pas à donner une signification stricte au terme d’irrévérence. Pas de manifeste, pas de règles contraignantes : carte blanche aux artistes dès lors qu’ils marquent un écart, un pas de côté créatifs et irrévérencieux. Ne croyant plus à une philosophie de l’art qui irait dans un sens déterminé, il nous reste l’irrévérence comme moteur, phare, idéal de la création.