Le samedi 7 décembre 2024, un petit groupe d’amis du magasin avait rendez-vous rue Saint-Laurent pour y rencontrer Fabrice Nesta, bien connu des habitués du VOG et de l’espace Vallès pour ses conférences d’histoire de l’art.
Autre outil, son cabinet de curiosités, la K’arriole, à la fois vitrine, et medium destiné à provoquer la rencontre, susciter l’intérêt et porter l’art dans la rue, le village, ou la montagne.
Parmi les travaux présentées, nous avons pu voir ses célèbres papillons de collection (dont on peut voir quelques exemplaires en vitrine) revisitant méthodiquement les styles des grands noms de l’art contemporain, ses vanités multicolores, ses bâtons totems, et ses peintures récentes, de plus grand format, sur les thèmes qui lui sont chers, la montagne, et la forêt, mêlant le figuratif et l’abstraction.
Puis sa série Faire tapisserie, intégrant de façon subtile les visages de ses modèles dans une trame géométrique de papier peint.
Enseignant le dessin, nous avons pu constater son exceptionnelle maitrise de l’art difficile du portrait dans la série Rue Saint-Lô que nous avions pu voir lors de son exposition à la galerie Alter-Art lors de la biennale de dessin 2016.
Les Amis du Magasin étaient en visite à la biennale d’art contemporain de Lyon les 1er et 2 novembre.
Six véhicules transportaient une vingtaine de passionnés d’art contemporain.
Deux découvertes pour nombre de visiteurs, le bâtiment de l’Hôtel Dieu et les Grandes Locos
L’ancien hôpital du Grand Hôtel-Dieu, lieu patrimonial autrefois consacré à l’accueil et au soin, édifié dès le XII e siècle et reconstruit d’après les plans de Jacques-Germain Soufflot au cours du XVIII e siècle. En son sein, la Cité Internationale de la Gastronomie de Lyon, accueille une exposition très en harmonie avec le lieu qui a inspiré les artistes. La visite guidée par un jeune médiateur talentueux a été appréciée. La technique de médiation inspirée de nombreux articles et ouvrages sur la façon de visiter une exposition d’arts plastiques était très adaptée pour donner à voir et comprendre.
« Ne lisez pas dans un premier temps les cartels des œuvres. Observez et nous nous retrouverons pour échanger» . Lors de l’échange le médiateur collecte les mots décrivant les œuvres, les remarques et avis puis donne des informations sur l’artiste, son parcours, ses intentions…
Les œuvres de Guadalupa Maravilla ont particulièrement impressionné le groupe.
Nous avons retrouvé le médiateur le lendemain dans les espaces Les grandes locos situés à proximité de la confluence entre Saône et Loire. Cet ancien site industriel du XIXe siècle a fini par abriter des espaces consacrés à la réparation de locomotives, et a fermé en 2019.
Un nombre important d’œuvres assez magistrales ont été admirées. Le groupe s’est attardé dans une œuvre magistrale d’Olivier Beer et devant les travaux de Jean-Christophe Norman .
Le premier jour, vendredi le groupe s’était rendu au couvent de la Tourette, que l’association va visiter régulièrement pour des expositions de qualité dont le commissaire est le frère Marc Chauveau (qui doit donner une conférence le 25 novembre au musée de Grenoble, pour les amis du musée).
L’exposition visible jusqu’au 25 novembre s’intitule « Michel Mouffe chez le Corbusier ! »
Comme les précédentes expositions, les œuvres exposées dialoguent avec l’œuvre architecturale assez exceptionnelle de l’architecte qui a conçu le couvent dans les années 1950. La médiatrice et le médiateur qui ont accompagné le groupe le vendredi et le samedi étaient très accueillants, et brillants.
Une œuvre a particulièrement marqué les visiteurs, une série de peintures accrochées dans le couloir menant à l’église. Il était cinq heures à l’ombre du soir rend hommage à dix républicains espagnols, assassinés pendant la guerre d’Espagne.
Le groupe des Amis du Magasin a ensuite passé la nuit au couvent.
Enchantement généralisé pour ce lieu qui se découvre avec le temps (durée) et le temps météorologique (soleil, brouillard).
Le deuxième jour, l’après midi, une visite au MAC Lyon s’imposait.
Intitulée Les voix des fleuves – Crossing the water, la 17e édition de la Biennale de Lyon « invitait les artistes à évoquer, interroger, poursuivre le sujet des relations qui se nouent et se délient entre les êtres et avec leur environnement. »
Pour les plus courageux du groupe, une cinquième visite a conclu la découverte de la biennale.
Pierre Gallais , artiste, mathologue les recevait, avec gentillesse et passion, pour présenter l’exposition D’un Espace… l’Autre (Pierre Gallais – Vincent Gontier, 5 rue Saint-Sidoine 69003 Lyon, jusqu’à la fin de la biennale). Un dialogue entre deux artistes qui mérite la visite.
Du 6 au 11 octobre 2024, un groupe de dix-huit membres des Amis du Magasin s’est rendu à Venise pour visiter la soixantième Biennale d’Art Contemporain. Alors que l’Italie ne laisse plus entrer les étrangers sur son territoire, le thème de la Biennale surprend : Stranieri Ovunque, foreigners everywhere – Des étrangers Partout. C’est sans doute l’un des paradoxes de la démocratie d’autoriser une manifestation sur ce thème brûlant ; c’est une marque de la liberté de l’art de s’engager sur un sujet d’actualité, commun à tous les pays du monde.
Le curateur de la Biennale, le brésilien Adriano Pedrosa, a choisi d’inviter en priorité des artistes issus des peuples premiers, des représentants de minorités ethniques, de minorités sexuelles. Connus dans leur pays, la plupart d’entre eux n’ont jamais eu la possibilité de présenter leurs œuvres à un niveau international. Parmi eux cependant, on trouve des artistes connus. Ainsi Julien Creuzet, originaire de la Martinique, présente son travail au pavillon français après avoir exposé au Magasin à Grenoble et avoir élaboré son travail pour la Biennale avec le soutien de ce lieu.
La Biennale de Venise se déroule dans deux lieux : Les Giardini et l’Arsenal . Cette année, 90 pays étaient représentés.

Dans les Giardini, le pavillon international est bien visible à cause de sa façade multicolore. Celle-ci a été décorée par un collectif d’artistes amazoniens. À l’intérieur de ce pavillon, beaucoup de dessins étaient si simples et si naïfs qu’un enfant aurait pu en être l’auteur. D’autres travaux ressemblaient plus à de l’artisanat qu’à de l’art contemporain. Dans ce lieu, on pouvait voir beaucoup de vidéos sur l’immigration, des vidéos qui traitent de la détresse des migrants à leur arrivée, de la façon dont les pays les accueillent, leur permettent ou pas de devenir des citoyens à part entière et même des représentants de leur art.
Dans les Giardini comme à l’Arsenal, certaines œuvres étaient très abstraites comme celle de l’Australie, toute en noir et blanc sur le thème de l’extermination des Aborigènes ; l’Ukraine présentait des vidéos prises par une fenêtre lors des attaques russes et certaines personnes pleuraient en les regardant ; d’autres œuvres étaient ennuyeuses…. Manal Al Dowayan, artiste saoudienne, présentait une œuvre qui m’a particulièrement plu. Sur d’énormes roses des sables en toile de jute entre lesquelles le visiteur pouvait circuler sont écrites à l’encre noire de nombreux textes que l’artiste a recueillis au cours d’ateliers participatifs avec des femmes saoudiennes. Les chants et les dessins de ces femmes sont eux aussi inclus dans l’œuvre présentée.
Ce qui m’a le plus touchée dans ce séjour, c’est Venise elle-même, surgie de la mer, qui lutte maintenant contre elle.
Les photos d’Édouard
Les photos de Maryvonne
Les photos de Raoul
Un groupe de l’association les amis du Magasin s’est rendu le 26 octobre à Moly-Sabata pour visiter l’exposition Tilia.
Le tilleul centenaire du domaine, abattu il y a un an, a donné son nom à l’exposition qui regroupe des œuvres d’Huma Bhabha, Valérie Bourdel, Gisèle Buthod-Garçon, Delphine Caraz, Joséphine Ducat-May, Victor Giannotta, Île/Mer/Froid, Wang Keping, Jules Lagrange, Laurent Le Deunff, Pier Sparta et Oscar Tuazon ainsi qu’un ensemble de mobilier XXe siècle.
L’accueil fut de grande qualité.
Madame Virginie Retornaz a présenté en détail cette exposition. Joël Riff, commissaire de l’exposition a répondu aux questions relatives à la conception de ce projet, l’originalité du rapport entre les œuvres et leurs supports, la relation entre artistes et commissaire.
Le groupe a pu découvrir un mobilier de Robert Mallet-Stevens qui existe depuis le début du XXe siècle dans les espaces du lieu.
À l’issue de la visite, Pierre David, directeur a présenté les œuvres exposées dans l’espace de vente Moly shop, où sont proposées de très belles poteries originales.
L’exposition est présentée sur le site de Moly-Sabata :
https://www.moly-sabata.com/productions/tilia
Il s’y trouve un dossier de très grande qualité :
https://www.moly-sabata.com/wp-content/uploads/2024/08/20240412-Tilia_compressed.pdf
Soyez attentifs à la présentation des artistes de Tilia pour suivre leurs travaux !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Mallet-Stevens
https://www.mallet-stevens.paris/meubles/